>>GP des États-Unis: Räikkönen s'impose, le sacre d'Hamilton retardé
>>F1: Hamilton en piste au GP des États-Unis pour une cinquième étoile
Le Britannique Lewis Hamilton au Grand Prix du Japon, le 7 octobre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La tâche devrait être plus aisée sur le circuit des Frères Rodríguez que la semaine dernière aux États-Unis: à l'issue de la 19e manche sur 21 cette saison, une avance de 50 points sur son dauphin Sebastian Vettel lui permettrait d'être titré, or le pilote Mercedes en compte désormais 70.
Il peut donc se contenter d'une septième place, quel que soit le résultat de son rival, pour coiffer la couronne, mais Hamilton veut "absolument gagner". Ce serait "un bonus de conquérir le titre comme ça", dit celui qui a été sacré au Mexique l'an dernier avec une neuvième place.
Celui qui veut "faire entrer (son) nom dans l'histoire" de son sport égalerait ainsi, à 33 ans, l'Argentin Juan Manuel Fangio, "parrain" selon lui de tous les pilotes, devenu quintuple champion du monde dans les années 1950.
Seul l'Allemand Michael Schumacher a fait mieux, avec sept titres conquis entre 1994 et 2004.
Vettel doit gagner
Vettel, lui, doit impérativement gagner et espérer un faux pas de son adversaire pour prolonger la dernière once de suspense une course de plus. Mais l'Allemand est en difficulté: il s'est imposé pour la dernière fois au GP de Belgique fin août et n'a pas fait mieux que troisième lors des cinq courses qui se sont tenues depuis.
Pis, il s'est à trois reprises, en Italie, au Japon et aux États-Unis, condamné à remonter des profondeurs du peloton après un accrochage !
Le pilote Ferrari peut tout de même compter sur une monoplace au niveau de performance retrouvé, après un passage à vide de trois courses, comme l'a démontré la victoire à Austin de son coéquipier Kimi Räikkönen.
"C'était un résultat important après quelques courses compliquées, confirme Vettel. Nous commençons à comprendre ce qui n'a pas fonctionné ou en tout cas pas aussi bien qu'avant."
Cela faisait 114 GP que le Finlandais de 39 ans, à qui la Scuderia a donné son congé en 2019 et qui rejoindra du coup Sauber pour deux ans, ne l'avait plus emporté, soit le plus long intervalle en nombre de courses entre deux victoires par un même pilote.
Red Bull vise la victoire
Si le titre pilotes est promis à Hamilton, la distinction chez les constructeurs n'est pas encore acquise à Mercedes, qui compte 66 points d'avance sur Ferrari avec 129 au maximum encore en jeu.
Les Flèches d'argent ont une première chance de l'empocher ce week-end, si elles inscrivent 20 unités de plus que la Scuderia, ce qui s'est produit par trois fois cette année (Espagne, Allemagne, Japon).
Aux États-Unis toutefois, Hamilton n'a terminé que troisième, malgré sa pole position, pénalisé par sa stratégie à deux arrêts aux stands. Son coéquipier finlandais Vatteri Bottas, lui, a laissé filer la quatrième place dans les derniers kilomètres, doublé par Vettel.
"Ce GP a confirmé (que) la bagarre pour le Championnat est loin d'être terminée, rappelle le patron des Flèches d'argent, Toto Wolff. Nous avons perdu des points face à Ferrari chez les constructeurs. Nous avons encore une belle lutte devant nous et allons continuer de pousser pour remporter les deux titres."
Un autre qui voudra gagner à Mexico est le Néerlandais Max Verstappen, présent sur le podium des deux dernières courses et auteur d'impressionnantes remontées en piste (de la 19e à la 5e place en Russie, de la 18e à la 2e aux États-Unis).
Son écurie, Red Bull, a coché l'étape mexicaine pour un quatrième et dernier succès cette année. Gourmand en aérodynamique et moins en performance moteur, "ce circuit est plus adapté que les autres à notre voiture", rappelle le vainqueur de l'édition précédente. "Nous devrions être derrière en qualifications mais en course nous avons vraiment une chance."
En espérant que la mécanique de sa monoplace, et notamment son moteur Renault, supporte le défi posé par l'altitude -synonyme de raréfaction de l'oxygène- dans la capitale mexicaine, perchée à plus de 2.000 mètres.
AFP/VNA/CVN