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Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) vainqueur du GP de Hongrie de Formule 1, le 19 juillet à Mogyorod, près de Budapest |
"La première course (en Autriche début juillet, qu'il a terminée 4e, ndlr) m'a envoyé des coups auxquels je n'étais peut-être pas préparé mais je me suis repris et les deux suivantes ont été fantastiques. Ce week-end était parfait, je dois continuer comme ça", commente le Britannique. Certes, le pilote Mercedes n'a pris la tête du championnat à son équipier finlandais Valtteri Bottas, 3e du GP, que pour cinq points. Mais la démonstration a été implacable : parti en pole position pour la 2e course de rang, le sextuple champion du monde s'est immédiatement échappé et n'a ensuite plus eu qu'à gérer.
"Seul dans (son) monde" (comme d'ailleurs Mercedes qui a relégué la concurrence à 1 seconde en qualifications), Hamilton a creusé un écart supérieur à 25 secondes en course, avant de se payer le luxe de s'offrir le point du meilleur tour juste avant le drapeau à damier. Résultat, il devance la Red Bull de Max Verstappen, 2e, de plus de huit secondes, et Bottas de près de 10 secondes. Seules les cinq premières voitures terminent dans le même tour que lui.
"Encore dans le jeu"
Comme l'an dernier, l'intermède Bottas, vainqueur du GP d'ouverture, semble déjà loin, même si l'intéressé s'en défend. "Je suis encore dans le jeu. Terminer un mauvais week-end sur le podium, OK. Ca ne va pas affecter ma confiance", assure celui qui a raté son départ car distrait par un voyant lumineux qui s'est éteint sur son volant. "C'est là que j'ai perdu la course", estime le Finlandais, qui était 2e sur la grille.
Même s'il semble pouvoir envisager avec sérénité sa quête d'un 7e titre mondial qui en ferait l'égal de Michael Schumacher, ne comptez pas sur Hamilton pour se reposer sur ses lauriers. En témoigne sa campagne pour le point du meilleur tour. "J'ai vu des championnats se jouer pour un point par le passé (sa 2e place en 2007 et son premier titre en 2008, ndlr), je sais combien ça peut être important", rappelle le Britannique. "On ne sait pas si la voiture va rester fiable, ni même combien de courses nous disputerons, donc il me semblait nécessaire d'essayer de prendre ce point."
Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) lors du GP de Hongrie, le 19 juillet près de Budapest. |
Sur une piste mouillée, "grasse et extrêmement glissante", a-t-il souligné, Hamilton a échappé aux embûches. Verstappen et Red Bull, eux, se sont illustrés dans l'adversité. Tout le week-end, leur monoplace a manqué de performance, en plus d'être très difficile à contrôler. Tellement difficile que le Néerlandais s'est planté dans les barrières de protection en rejoignant la grille.
Contre-la-montre
"J'ai pensé que c'était fini", a-t-il confié à l'arrivée. Mais le pilote de 22 ans est parvenu à rejoindre sa position de départ pour regarder ses mécaniciens se lancer dans un contre-la-montre : 12 minutes pour réparer son train avant gauche et changer son aileron. "Je les voyais crier : +10 secondes+, +5 secondes+", s'est-il remémoré. "Je suis resté très calme, j'attendais de voir s'ils pourraient le faire."
Cette mésaventure ne l'a pas empêché de signer un départ magistral, remontant de la 7e à la 3e place, puis à la 2e à la faveur des changements de pneus. "Pour remercier les mécanos." Sur un Hungaroring sans public et donc privé de sa ferveur habituelle, les Racing Point ont encore flirté avec le podium (Stroll 4e, Pérez 7e), alimentant la polémique sur leur ressemblance frappante avec la Mercedes titrée en 2019, qui a conduit Renault à porter une deuxième fois réclamation contre elles.
En préambule, et comme il le fera "tant que nécessaire", Hamilton -ainsi que les pilotes qui l'avaient fait avec lui jusque-là- ont de nouveau mis un genou à terre contre le racisme, pendant que les autres se tenaient debout, le visage baissé ou non. Du côté des Français, Pierre Gasly (AlphaTauri), 10e sur la grille, n'a pas pu aller bien loin, contraint à l'abandon sur un problème de boîte de vitesses dès le 16e tour. Esteban Ocon (Renault) a pris la 14e place, devant Romain Grosjean (Haas), 16e.
Après trois premières semaines intenses, la F1 fait relâche pour dix jours. Avant de retrouver sa bulle hermétique, COVID-19 oblige, pour trois nouveaux rendez-vous en trois week-ends: le GP de Grande-Bretagne (2 août), le 70e anniversaire de la F1, encore à Silverstone (9 août), puis le GP d'Espagne (16 août).
AFP/VNA/CVN