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Le pilote britannique de Mercedes Lewis Hamilton réagit après la séance de qualification pour le Grand Prix de Hongrie de F1 sur le circuit de Hungaroring à Mogyorod. |
L'écart sur la feuille des temps est abyssal : 930/1000, près d'une seconde, entre Hamilton et le premier des autres, le Canadien Lance Stroll (Racing Point). Ce dernier partagera la deuxième ligne avec son équipier mexicain Sergio Pérez dimanche 19 juillet à 15h10 (13h10 GMT), toujours à huis clos pour cause de pandémie de coronavirus.
Lors des deux premiers GP de 2020, sur un circuit (le Red Bull Ring autrichien) qui récompense la puissance moteur, les Flèches d'argent ont récolté deux poles et deux succès.
Sur le Hungaroring de Budapest, qui favorise plutôt les appuis aérodynamiques, elles dominent encore plus nettement depuis vendredi 17 juillet.
S'impose dès lors un constat frustrant si tôt dans la saison : après six ans de domination sans partage de Mercedes, cette fois encore, "le principal combat semble être entre Lewis et moi", résume Bottas. "Mais nous ne gagnerions pas si nous prenions les choses pour acquises", prévient pour la énième fois leur patron Toto Wolff.
Hamilton "doit se pincer"
Le Finlandais occupe la première place du championnat, avec six longueurs d'avance sur son sextuple champion du monde d'équipier.
Avec 25 points pour le vainqueur et 18 pour le deuxième (soit une différence de sept unités), "la bataille pour le point du meilleur tour s'annonce intéressante" dimanche 19 juillet, sur un circuit guère favorable aux dépassements, anticipe Bottas.
La Mercedes de Lewis Hamilton lors des qualifications du GP de Hongrie, le 18 juillet près de Budapest. |
Pour sa part, Hamilton, qui "doit se pincer" pour croire à cette 90e pole en F1, joue la prudence. "La route est longue jusqu'au premier virage, rien n'est donné ici", glisse-t-il. "La course aussi sera longue et la météo incertaine", avec toujours des risques de pluie.
N'en reste pas moins que la Hongrie est pour lui "un bon terrain de chasse" : depuis ses débuts en 2007, le Britannique s'y est imposé à sept reprises et a signé sept poles.
Deux records, dont le dernier partagé avec l'Allemand Michael Schumacher. Mais c'est un autre record de la légende allemande que le pilote Mercedes vise en 2020 : celui de sept titres mondiaux.
Pourtant attendu sur un tracé sur lequel il a signé sa première pole position dans la catégorie l'an dernier, Max Verstappen, le leader de Red Bull, n'est que 7e et son équipier thaïlandais Alex Albon 13e.
"Je suis vraiment surpris", a réagi le Néerlandais. "La voiture n'était pas équilibrée, elle manquait d'adhérence et de vitesse. Réunissez tout ça et vous êtes lents (...) Les Mercedes sont tellement loin, il sera difficile de les rattraper", s'inquiète-t-il déjà.
"Mercedes roses"
Cette fois, la deuxième force du plateau n'est donc ni Red Bull ni Ferrari (même si c'est "un meilleur week-end" pour la Scuderia selon Sebastian Vettel, 5e devant son équipier Charles Leclerc), mais bel et bien Racing Point, ce qui ne devrait pas manquer de nourrir la polémique entourant les "Mercedes roses".
L'écurie britannique, qui arbore une livrée rose, s'est largement inspirée de la Mercedes sacrée en 2019 pour concevoir sa monoplace de 2020. Une stratégie que plusieurs de ses rivales contestent, à commencer par Renault qui a porté réclamation le week-end dernier.
Aucune décision n'est toutefois attendue avant les jours précédant le prochain GP, le 2 août en Grande-Bretagne.
Les Français Pierre Gasly (AlphaTauri), Esteban Ocon (Renault) et Romain Grosjean (Haas) se sont respectivement classés 10e, 14e et 18e.
A noter enfin la progression notable de Williams qui, après avoir placé une de ses monoplaces dans le top 15 des +qualifs+ pour la première fois depuis 2018 la semaine dernière, voit cette fois le Britannique George Russell 12e et le Canadien Nicholas Latifi 15e.