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De la fumée s'élève d'un bâtiment après une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La résolution, rédigée par les Émirats arabes unis et soutenue par plus de 100 pays, a obtenu le soutien de 13 des 15 membres du Conseil de sécurité, le Royaume-Uni s'abstenant.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait invoqué l'article 99 de la Charte des Nations unies pour demander à l'organe le plus puissant de l'organisation d'appeler à un cessez-le-feu. Cet article stipule que "le secrétaire général peut attirer l'attention du Conseil de sécurité sur toute affaire qui, à son avis, pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales".
Le texte de la résolution demande l'arrêt immédiat des combats entre le Hamas et Israël et la protection des civils israéliens et palestiniens en vertu du droit humanitaire international. Il exige également "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".
L'ambassadeur de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a déclaré au Conseil que le résultat du vote était "désastreux", ajoutant : "Des millions de vies palestiniennes sont en jeu. Chacune d'entre elles est sacrée et mérite d'être sauvée".
Il a jugé "plus que regrettable" que le Conseil de sécurité ait été empêché de remplir ses fonctions en pleine crise. Au lieu de lui permettre de s'acquitter de sa tâche en lançant au moins un appel définitif, après deux mois de massacres et d'atrocités, "les criminels de guerre se voient accorder plus de temps pour perpétrer leurs crimes", a fait remarquer M. Mansour.
Déchargement des produits de secours humanitaire à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
S'exprimant après le vote, le représentant permanent adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, Robert Wood, a déclaré que cette résolution était "précipitée" et "irréaliste".
Le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, Nicolas de Rivière, a déclaré que le chef de l'ONU avait raison de tirer la sonnette d'alarme sur la tragédie humanitaire qui se déroule à Gaza. "C'est pour cette raison que la France a voté en faveur de cette résolution et c'est pour cette raison que nous plaidons pour une trêve humanitaire immédiate et durable", a-t-il ajouté.
Lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité vendredi matin sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, Antonio Guterres avait lancé un avertissement sévère : "Les conditions d'un acheminement efficace de l'aide humanitaire ne sont plus réunies".
Selon lui, plus de 17.000 Palestiniens auraient été tués depuis le début des opérations militaires israéliennes, dont plus de 4.000 femmes et 7.000 enfants. Des dizaines de milliers de personnes auraient été blessées et beaucoup sont portées disparues, probablement sous les décombres.
M. Guterres a également averti que les habitants de Gaza manquaient de nourriture. Il a cité le Programme alimentaire mondial selon qui il y a "un risque sérieux de famine". Et d'ajouter que "le système de santé de Gaza s'effondre alors que les besoins augmentent".
"Les yeux du monde - et les yeux de l'Histoire - nous observent", exigeant de la communauté internationale qu'elle "fasse tout son possible" pour mettre fin au calvaire de la population de Gaza, a-t-il déclaré.
Xinhua/VNA/CVN