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Explosion sur la ville de Gaza lors de frappes aériennes israéliennes, le 20 juin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Les appareils israéliens ont frappé 25 positions de la branche armée du mouvement islamiste, dans un climat de tensions avivées dans et autour du territoire palestinien sous blocus, a indiqué l'armée. Plus de 45 roquettes et obus de mortier ont été tirés en direction d'Israël à partir de l'enclave coincée entre Israël, l'Égypte et la Méditerranée, a-t-elle dit.
Cinq Palestiniens ont été légèrement blessés par les frappes, selon des sources médicales gazaouies. Aucune victime n'a été rapportée côté israélien. Mais une grande partie des quelque 200.000 Israéliens vivant à proximité immédiate de Gaza ont passé la nuit dans les abris au rythme des alertes.
Le système de défense anti-aérienne israélien a intercepté sept projectiles palestiniens, un grand nombre se sont perdus en terrain découvert, mais trois sont retombés, sans causer de victime, dans des zones habitées, dont l'un près d'un jardin d'enfants, inoccupé à cette heure.
Il s'agit du deuxième épisode du genre en trois semaines, faisant redouter une nouvelle escalade. Gaza et ses alentours avaient connu le 29 mai la confrontation la plus sévère entre l'armée israélienne et groupes armés palestiniens depuis la guerre de 2014. Israël avait alors frappé des dizaines de positions du Hamas en représailles au tir d'une centaine de roquettes et d'obus.
Israël et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008. Les deux camps observent depuis 2014 un cessez-le-feu régulièrement mis à l'épreuve. Différents acteurs internationaux s'alarment du risque d'une nouvelle guerre, devant la succession des actes hostiles de plus en plus rapprochés, l'absence de toute perspective d'un règlement et la dégradation de la situation humanitaire et économique dans Gaza.
Les tensions se sont accrues avec le début, le 30 mars, d'une mobilisation dans la bande de Gaza contre le blocus et pour le droit au retour des Palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948. Israël justifie le blocus imposé à Gaza par la nécessité de contenir le Hamas.
Au moins 132 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le 30 mars, la très grande majorité dans des heurts avec les soldats israéliens postés le long de la frontière.