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Des manifestants opposants s'abritent derrière des barricades le 19 juin à Mayasa. |
"On entend de fortes détonations de rafales (d'armes automatiques) dans les quartiers de Coyotepe, La Barranca et à l'entrée principale de Masaya", a déclaré le secrétaire de l'Association nicaraguayenne des droits de l'Homme (ANPDH), Alvaro Leiva.
Le directeur du Centre nicaraguayen des droits de l'Homme (Cenidh), Marlin Sierra, a confirmé au moins trois morts à l'AFP pendant le raid à Masaya, portant le nombre de décès à 186.
L'opération, déclenchée tôt dans la matinée, avait fait au moins 32 blessés à Masaya et 37 autres à Ticuantepe, à 14 kms de Masaya. "Nous lançons un SOS, pour que cessent cette attaque et la terreur" qu'elle provoque dans la population, a indiqué M. Leiva à la chaîne indépendante 100% Noticias.
Cette ville de 100.000 habitants, située à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale Managua, est devenue ces derniers jours l'épicentre des violences au Nicaragua.
Le pays est secoué par une vague de contestation depuis le 18 avril, au départ contre une réforme de la sécurité sociale avant de devenir un vaste mouvement exigeant le départ du président Ortega. La crise a déjà fait 180 morts et plus de 1.000 blessés.