Le président élu de la Polynésie française, Gaston Flosse, le 16 mai à Papeete. |
L'autre candidat autonomiste, Teva Rohfritsch, a obtenu 8 voix, et le candidat indépendantiste Antony Géros, vice-président sortant, a obtenu 11 voix.
Gaston Flosse retrouve le pouvoir après avoir déjà présidé la Polynésie de 1984 à 1987, puis de 1991 à 2004, et encore à deux reprises, pendant quelques mois, lors des multiples changements de gouvernements au cours des neuf dernières années.
L'élection de Gaston Flosse ne faisait aucun doute depuis qu'il avait remporté les élections territoriales, le 5 mai. Il avait réuni 45,1% des suffrages lors de la triangulaire du second tour, loin devant son adversaire indépendantiste historique, le président sortant Oscar Temaru, et Teva Rohfritsch.
La prime majoritaire attribuée au vainqueur lui avait alors permis d'obtenir 38 sièges à l'Assemblée de la Polynésie française, contre 11 à Oscar Temau et 8 à Teva Rohfristch. Cette majorité confortable a élu le 16 mai son dauphin désigné, Edouard Fritch, à la présidence de l'Assemblée.
Plusieurs centaines de militants des deux principaux partis se sont rassemblés toute la matinée dans le hall de l'Assemblée pour soutenir leurs leaders respectifs avec des chants et des prières.
Gaston Flosse a annoncé que son gouvernement était déjà constitué et qu'il le présenterait quelques heures après son élection. Son principal défi sera de sortir la Polynésie de la grave crise économique et sociale dans laquelle elle s'est enfoncée.
Dans une collectivité sans filets sociaux, Gaston Flosse a déjà annoncé qu'il comptait créer une aide pour les chômeurs, qui constituent entre 20% et 30% des actifs, selon les estimations. Cette aide pourrait être financée, selon lui, par une taxe sur les grosses entreprises.
AFP/VNA/CVN