>>France : le Pays basque sur la pointe des pieds
Entrée de l’atelier. |
Ce que l’on sait moins, c’est que Grasse s’était spécialisée dès le Moyen-Âge dans le tannage du cuir pour enfin se doter d’une nouvelle vocation, celle des parfums. C’est alors que le tanneur Jean de Galimard, seigneur de Seranonn, a l’idée de parfumer les gants de sa fabrication afin que l’odeur des peaux disparaisse. Fondateur de la corporation des gantiers parfumeurs, fournisseur de la cour du roi en huiles d’olive, pommades et parfums dont il est le créateur.
L’idée d’en offrir une paire à la reine lui vaut un énorme succès car toute la bourgeoisie se met à porter ses gants parfumés. Ainsi la lavande, le jasmin, la fleur d’oranger parfument les gants qui partent de Grasse.
Comment procédait-il ? En pratiquant la technique d’enfleurage à chaud. En mettant en contact les fleurs avec de la graisse inodore, par exemple du suif désodorisé. En quelques jours à peine, les substances odorantes se dissolvait dans la graisse et une pâte parfumée apparaissait, appelée pommade. Puis, la distillation pouvait commencer, les liquides mélanges dans un alambic s’évaporait à des températures différentes.
C’est la substance qui s’évaporait à la température la plus basse, passait dans un autre récipient, se refroidissait, et reprenait son état liquide. Technique mise au point depuis plus de deux siècles et qui perdure toujours. Pour le plus grand bonheur des parfumeurs Christian Dior, Chanel et Guerlain, marques de renommée mondiale. Et pour le vôtre, si vous voulez vous "enivrer" du jasmin ou de rose.
Salle de conditionnement. |
Au premier plan, les cadres servant à l’enfleurage. |
Les grandes orgues. |
Cuves de distilation. |
Shalimarde Gerlain. |
Texte et photos : Daniel Ambrogi/CVN