Le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères, Lê Hai Binh, lors d'une conférence de presse le 16 juillet à Hanoi. Photo : An Dang/VNA/CVN |
"Afin de favoriser la délimitation et le bornage frontalier entre le Vietnam et le Cambodge, dans une note diplomatique envoyée le 6 juillet 2015 au ministère cambodgien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et lors de la réunion du Commission mixte frontalière des deux pays, le Vietnam a officiellement proposé au Cambodge de ne pas effectuer des constructions dans les régions disputées situées dans un rayon de 100 m de chaque côté à partir de la ligne de contrôle effective dans les sections non délimitées, non bornées ou dont la permutation de terres n’est pas encore achevée, et ce conformément au protocole d’entente signé le 23 avril 2011 entre le Vietnam et le Cambodge sur l’ajustement de la frontière terrestre pour certaines sections en suspens", a rappelé jeudi 16 juillet le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères, Lê Hai Binh.
"Mais il est regrettable que le Cambodge n’accepte pas ce geste de bonne volonté du Vietnam", a indiqué le porte-parole, réagissant à l’information selon laquelle le Vietnam aurait accepté de suspendre ses constructions dans certaines régions frontalières avec le Cambodge.
"Dans les notes diplomatiques échangées avec le ministère cambodgien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, l’organisme chargé des affaires frontalières du Cambodge ainsi que lors de la réunion de la Commission mixte frontalière des deux pays tenue du 6 au 9 juillet 2015 à Phnom Penh, le Vietnam a clarifié que toutes les constructions qu’il avait réalisées ces derniers temps étaient légales car elles se trouvent dans les régions gérées par le Vietnam", a-t-il indiqué.
"Le point 8 du Communiqué de presse conjoint Vietnam-Cambodge du 17 janvier 1995 stipule que les deux parties ont convenu, en attendant le règlement définitif des problèmes frontaliers en suspens, de respecter la gestion comme elle l’est, de ne pas modifier ou déplacer les jalons, d’informer les habitants des deux pays sur cette question pour qu’ils ne viennent vivre ni cultiver dans les régions disputées et de coopérer pour maintenir la sécurité et l’ordre frontaliers. Il est clair que le Vietnam a observé sérieusement l’accord obtenu par les deux pays sur la gestion frontalière", a-t-il conclu.
VNA/CVN