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| Frédo Binh, Français d’origine vietnamienne. Photo : CTV/CVN |
De son vrai nom Frédéric Tiberghien, Frédo est venu s’établir au Vietnam en 1994 avec la forte sensation de «revenir à la maison».
Il a adopté le nom de “Binh” (“paix” en vietnamien), pour symboliser la paix qui s’était installée après tant d’années de guerre. Poussé par son énorme curiosité pour les nombreuses ethnies du pays, Frédo a prit la route au guidon de sa rustique Minsk - moto russe -pour découvrir le pays.
En 1997, il a fondé la compagnie Bourlingue (connue sous le nom de Freewheeling Tours). Au cours de ses nombreuses virées, il a développé des liens chaleureux avec les différents groupes ethniques des montagnes du Nord et a collaboré avec eux afin d’installer des structures d’accueil des touristes dans leurs villages.
«Le Vietnam, ma 2e patrie»
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| L’écolodge “La vie Vu Linh” au bord du lac de Thac Bà. Photo : CTV/CVN |
Développer l’écotourisme au Vietnam est son leitmotiv. En 2007, en collaboration avec des familles du village de Ngoi Tu de la commune de Vu Linh province de Yên Bai (Nord), Frédo crée l’écolodge «La vie Vu Linh». Ce dernier se trouve sur les berges du lac Thac Bà, le plus grand lac du Nord du Vietnam, à 170 km de Hanoi.
Frédo Binh et des amis de longue date, depuis qu’il a mis les pieds au Vietnam il y a 17 ans, sont les auteurs de ce projet. Ensemble, ils ont construit cette bâtisse en bois pour accueillir et faire partager aux visiteurs la culture Dao et la beauté de cette région encore méconnue.
Doté d’un montant de 3,2 millions de dollars, le projet «La vie Vu Linh» a permis de former et d’embaucher des jeunes provenant de différentes minorités ethniques. «La vie Vu Linh» accueille actuellement une douzaine de jeunes d’ethnie Dao Quân Trang et d’autres origines ethniques.
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| Le lac de Thac Bà, à 170km de Hanoi. Photo : Thanh Hà/VNA/CVN |
Frédo Binh a envoyé à Hanoi certains de ses employés issus d’ethnies minoritaires pour qu’ils améliorent leurs compétences. Actuellement, 20 employés du projet «La vie Vu Linh» sont des villageois de Ngoi Tu. «Avant, je ne savais que travailler dans les champs. Maintenant, je peux communiquer avec des touristes étrangers», confie Triêu Thi Tâm, une Dao de Ngoi Tu.
En outre, ce projet permet la formation professionnelle de guides locaux capables de s’exprimer en français et anglais. Il promeut le développement d’un tourisme solidaire, équitable, respectueux de la culture et de l’environnement locaux.
À ce jour, Ngoi Tu a accueilli des dizaines de groupes de touristes étrangers et de Vietnamiens d’outre-mer. Ces voyageurs ont apprécié le paysage et l’hospitalité de la population locale.
Hoàng Phuong/CVN