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Des bénévoles des "Restos du Coeur" distribuent de la nourriture au stade Vélodrome de Marseille, le 26 mars 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ça craque de partout", estime Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui regroupe quelque 800 associations de lutte contre la précarité et à l'origine d'un appel à la mobilisation jeudi 12 octobre.
"L'appel des Restos du coeur l'a mis en évidence : on a des situations de précarité qui s'étendent et qui s'aggravent et on a des associations qui sont dans l'épuisement et le manque de moyens", ajoute-t-il. Il qualifie de "très préoccupantes" la "situation des personnes et la capacité des associations à faire face".
Dans un contexte de forte inflation, les associations alertent depuis plusieurs mois sur la forte hausse des demandes d'aide et sur l'augmentation de leurs dépenses de fonctionnement, qui plongent - pour certaines - leurs comptes dans le rouge.
Les Restos du Cœur, qui assurent 35% de l'aide alimentaire en France, ont marqué les esprits début septembre, en prévenant qu'ils allaient être contraints de restreindre le nombre de leurs bénéficiaires cet hiver.
Dans ce contexte tendu, l'exécutif a dévoilé le 18 septembre sa nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté qui doit permettre, selon la Première ministre Elisabeth Borne, de "répondre à l'urgence de la situation sociale" actuelle et "corriger les inégalités structurelles".
Des mesures qui vont dans le bon sens mais qui restent très insuffisantes, selon les acteurs du terrain. "Très clairement, la réponse n'est pas à la hauteur", souligne Pascal Brice, dont la Fédération appelle à "deux mesures d'urgence" : une revalorisation des minimas sociaux et "une indexation des financements des associations sur la hausse des prix".
Au total, une centaine de rencontres sont prévues dans toute la France jeudi 12 octobre "pour faire entendre la voix des personnes précaires, des travailleurs sociaux et des associations", ajoute le président de la FAS.
Plus de neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, soit avec moins de 1.120 euros par mois pour une personne seule, selon les données 2020 de l'Institut national de la statistique.
AFP/VNA/CVN