France : la hausse des contaminations commence à peser sur certains secteurs d'activités

La flambée des cas de contaminations de COVID-19 en France, qui entraîne la multiplication d'arrêts maladies et d'isolement de cas contacts, commence à peser sur certains secteurs d'activités, et fait craindre une paralysie des services essentiels.

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Une personne portant un masque passe devant la place du Trocadéro près de la Tour Eiffel à Paris, en France, le 29 décembre 2021.

Les records de contaminations à la COVID-19 se suivent depuis plusieurs jours, allant jusqu'à 332.252 nouveaux cas mercredi dernier 29 décembre. Et les taux d'incidence sont désormais de 2.209,3 cas pour 100.000 habitants, selon Santé publique France.

Cette explosion du coronavirus et son variant Omicron n'épargne pas des secteurs clefs comme l'école, sous tension depuis la reprise des cours lundi dernier 27 décembre, notamment avec des cas de contaminations qui ont entraîné la fermeture de plusieurs classes.

Au total, 47.453 cas confirmés déclarés d'élèves et 5.631 cas confirmés déclarés de personnels de l'enseignement ont été recensés, depuis la reprise des cours, a indiqué jeudi dernier 30 décembre le ministère de l'Éducation nationale, à l'issue d'une réunion avec les syndicats d'enseignants. Conséquence : en seulement quatre jours de cours, "on compte 28 structures scolaires fermées (20 écoles, 6 collèges et 2 lycées)", a indiqué le ministère de l'Éducation nationale dans un communiqué.

Outre l'école, l'impact du variant Omicron commence également à se ressentir dans le secteur du transport, notamment avec l'absentéisme de nombreux conducteurs positifs à la COVID-19 ou classés cas contacts.

C'est par exemple le cas dans les Hauts-de-France où "10% des trains ont dû être supprimés, 15% de trafic en moins sur les lignes internes de Normandie, et moins 7% en Bretagne où l'adaptation est quotidienne", a expliqué sur Europe 1, Michèle Legallais, responsable à la SNCF. L'entreprise a également réduit le nombre de TER cette semaine (du 3 au7 janvier), sur l'axe Paris-Orléans-Tours en raison de "l'augmentation du nombre de cas de COVID-19 parmi son personnel".

À la date du lundi 3 janvier, les opérateurs franciliens (RATP, SNCF) "signalent environ 6% d'absences en plus qu'en temps normal" en raison de la COVID-19, a déclaré à la radio RTL, la présidente d'Ile-de-France mobilités, Valérie Pecresse.

"Il va y avoir de l'absentéisme comme dans tous les services public(...) Nous restons vigilants sur l'évolution dans les prochains jours", a-t-elle ajouté.

Les transports scolaires sont aussi touchés par l'épidémie. Le réseau de transport en charge du transport scolaire en Bretagne a annoncé jeudi 6 janvier de forte perturbation dues à l'absence de chauffeurs.

"Nous avons un manque de 500 chauffeurs à l'échelle régionale" dont la plupart "sont malades du COVID ou cas contact", a indiqué sur France bleu, le président du Conseil régional de Bretagne Loïg Chesnais-Girard. En Moselle aussi, il manque 177 chauffeurs de bus, une pénurie "accrue par l'absentéisme lié au contexte sanitaire", a expliqué le président de la région Grand-Est Jean Rottner.

Dans les entreprises aussi "on commence à percevoir un tout petit peu l'impact d'Omicron sur les absences", à travers la multiplication des arrêts maladies ou de cas contacts, a annoncé sur France info, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, précisant toutefois, qu'il "n'y a pas d'afflux massif de l'absentéisme, pour le moment".

Le conseil scientifique avait alerté sur l'extrême contagiosité du variant Omicron qui pourrait entraîner la "désorganisation d'un certain nombre de services essentiels" dès janvier 2022, en raison de "l'absentéisme" et des "arrêts de travail" dus au "très grand nombre de contaminations à Omicron".

Pour ainsi pallier à cette menace de paralysie du pays, le gouvernement a adapté ses règles d'isolement pour les cas contacts et les cas positifs à travers un nouveau protocole sanitaire. Ainsi l'isolement des personnes positives ayant un schéma vaccinal complet dure 7 jours, avec possibilité de sortir au bout de 5 jours contre 10 jours pour ceux ayant un schéma vaccinal incomplet avec possibilité de sortir au bout de 7 jours.

"En plus des risques sanitaires Omicron fait peser sur le pays un risque de désorganisation. Nous devrions grâce à ce protocole éviter la paralysie du pays", a rassuré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. À ce nouveau protocole sanitaire s'ajoutera - en cas d'adoption définitive par le Parlement - la loi instaurant le pass vaccinal validé jeudi 6 janvier en première lecture à l'Assemblée nationale.

Xinhua/VNA/CVN

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