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La Banque de France alerte le 23 juin sur le niveau de l'endettement. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est le risque que nous estimons le plus fort", a affirmé la sous-gouverneure de l'institution, Sylvie Goulard, qui présentait son rapport trimestrielle d'évaluation des menaces pesant sur le système financier français.
"Les entreprises, confrontées à une forte tension sur leur trésorerie, sont pour beaucoup d'entre elles contraintes de solliciter un endettement supplémentaire", a souligné le rapport.
Les mesures prises par le gouvernement français et d'autres gouvernements européens - notamment les prêts garantis par l'état - ont permis de répondre rapidement à ces besoins de financements. Pour autant, "l'ampleur de ce choc de liquidité reste incertain et sa résorption conditionnée par le rythme de la reprise de l'activité économique. L'augmentation de l'endettement des entreprises est susceptible de dégrader la solvabilité de nombre d'entre elles", a alerté la Banque de France.
En ce qui concerne les ménages français, le rapport a relevé que l'endettement considéré déjà important impose des charges de remboursement élevées.
Selon elle, "la maîtrise de l'endettement des entreprises, des ménages,b comme des finances publiques, constituera un objectif déterminant, aussi bien au plan macroéconomique que pour la stabilité financière".
Parmi les autres risques pesant sur le système financier français, la Banque de France a cité le risque de marché, avec de possibles nouvelles corrections sur les marchés actions et des tensions sur le marché obligataire.
En outre, l'environnement généralisé de taux d'intérêt durablement bas va continuer de peser sur "la profitabilité future des banques", tandis que "les assureurs-vie voient leur contraintes de gestion actif-passif se renforcer alors que le rendement de leurs portefeuilles d'actifs poursuit son érosion progressive", a indiqué par ailleurs le rapport.
APS/VNA/CVN