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Une personne est vaccinée contre la grippe, le 8 octobre 2015 à Lille. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les précautions pour réduire la propagation de l'infection sont donc plus que jamais de rigueur à l'heure des fêtes et des retrouvailles familiales : se laver les mains, porter un masque si on est touché, et, dans ce cas, éviter d'embrasser les personnes vulnérables.
Dès mercredi 28 décembre, des spots TV-radio le rappelleront au public.
L'épidémie 2016-2017 sera "quantitativement importante", mais il est encore "trop tôt pour évaluer sa gravité", a déclaré Mme Touraine en visite à l'hôpital Saint-Antoine.
"Il y a un nombre très significativement supérieur de passages aux urgences, mais pour le moment, il n'y a pas d'hospitalisations en réanimation en nombre préoccupant", a-t-elle ajouté, évaluant à "environ un million les consultations" pour grippe.
L'hiver dernier, près de 3 millions de personnes auraient consulté leur médecin pour un syndrome grippal, selon le réseau Sentinelles.
Cet hiver, certains hôpitaux dans le Sud (Montpellier, Avignon, Nîmes) ont déjà commencé à rappeler des soignants en vacances en raison de l'afflux de patients, a relevé Mme Touraine.
Son ministère appelle à la vigilance particulièrement pour les personnes âgées, très touchées actuellement.
"Le virus A(H3N2) a submergé les autres virus grippaux. Il n'est pas plus virulent, mais peut-être plus contagieux", a expliqué le Pr Bruno Lina. "Il faut être vigilant pour les petits de moins d'un an et les personnes âgées", a précisé le virologue.
En Lorraine, une soixantaine de résidents d'un établissement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Vic-sur-Seille (Moselle) est confinée depuis mi-décembre pour contenir la grippe, qui a déjà touché 42 des pensionnaires, selon Corinne Paris, directrice ajointe de cet Ehpad.
Vigilance en cas d’essoufflement anormal
Les plus de 65 ans "représentent environ deux tiers des hospitalisations" pour symptômes grippaux, a souligné mardi 27 décembre la direction générale de la santé (DGS, ministère de la Santé), en évoquant "une forte augmentation du recours aux soins" la semaine passée dans cette tranche d'âge.
En cette période de vacances, "les syndromes fébriles, les syndromes grippaux arrivent en masse sur nos standards", a indiqué le Dr Patrick Guérin, président du SOS-Médecin nantais. "Un certain nombre de médecins sont en vacances, d'autres sont débordés et prennent de moins en moins des personnes sans rendez-vous", a-t-il noté.
"Il reste quelques jours pour se faire vacciner", selon la DGS, qui rappelle toutefois qu'"il faut 15 jours en moyenne, après une vaccination, pour être protégé". Comme "on ne sait pas d'avance quelle sera la durée de l'épidémie", le Dr Guérin juge qu'on peut encore vacciner les retardataires.
AFP/VNA/CVN