>>La Thaïlande émet un mandat d'arrêt contre un 2e suspect des derniers attentats
Des soldats contrôlent les passagers du train de 12h33, le 21 novembre à Narathiwat, dans l'extrême-Sud de la Thaïlande. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La zone est en proie à une insurrection violente. Les rebelles contestent la mainmise de Bangkok sur leur région et la politique d'assimilation de la Thaïlande, en répandant la peur et en multipliant les assassinats, les embuscades et les attentats à la bombe.
"J'ai peur. Personne ne sait ce qui peut se passer dans ce train", explique Ka-Yoh, 70 ans. Cette femme âgée vient de monter dans l'un des premiers trains au départ après un mois d'interruption du service, en raison d'un attentat commis début septembre. La dernière voiture avait alors été éventrée par une bombe, tuant un employé de la compagnie.
"Nous n'avons pas d'autre moyen pour voyager! Alors moi je trouve qu'il vaut mieux manger, dormir et si je me réveille à ma station, je serai heureuse... tout cela est entre les mains de Dieu", ajoute Ka-Yoh en dégustant des mangues.
La ligne traverse les provinces de Pattani, Yala et Narathiwat, les principaux territoires du sud musulman colonisé par la Thaïlande en 1909. Le conflit qui oppose les rebelles musulmans au gouvernement de Bangkok, oublié de la scène internationale, a déjà fait quelque 6.800 victimes en 13 ans, majoritairement des civils.