Un homme de 40 ans accusé d'avoir volontairement caché sa séropositivité à cinq jeunes femmes, entraînant la contamination par le virus du sida de l'une d'elles, a été condamné jeudi 2 octobre à douze ans de réclusion criminelle. Christophe Morat était jugé par la cour d’assises d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) en état de récidive après une première condamnation à six ans de prison en 2005 à Colmar (Haut-Rhin) pour avoir sciemment transmis le VIH à deux de ses partenaires féminines avec lesquelles il avait eu des relations sexuelles non protégées. L'avocate générale avait requis une peine minimale de quinze ans de prison. "Il a persisté à ne pas vouloir se protéger, la préméditation est caractérisée", a affirmé Martine Assonion, qui avait réclamé une peine à la hauteur “du lourd passé d’un séducteur sans limite pour arriver à ses fins”. "Vous ne pouvez pas condamner Morat, pas à ça, pas pour ça", a plaidé le défenseur du prévenu, Me Christophe Bass, en récusant l'idée de la préméditation de son client.
AFP/VNA/CVN