>>De nombreux secteurs auront de plus en plus besoin de recruter
>>La KOICA aide le Vietnam à développer des ressources humaines de haute qualité
>>Soutenir la formation des ressources humaines des PME
Les travailleurs vietnamiens doivent apprendre une langue étrangère pour répondre aux besoins d’employeurs étrangers. |
Selon Lê Van Kiêm, de l’Institut de recherche et développement de Hô Chi Minh-Ville, le marché local de l’envoi de main-d’œuvre à l’étranger reste limité. Les travailleurs formés sont toujours faibles et, actuellement, la productivité du travail du Vietnam est inférieure à celle de la région Asie-Pacifique.
Dans un contexte de libre circulation des personnels au sein de la Communauté économique de l’ASEAN, la main-d’œuvre de la ville est faible en termes de compétences et de niveau en langue étrangères. Une situation qui a une influence directe sur leurs capacités concurrentielles. Selon Vu Xuân Hùng, directeur de l’Institut de recherche scientifique et de formation professionnelle, huit métiers bénéficient d’une libre circulation au sein de l’ASEAN, notamment dans les services techniques, la médecine générale l’odontologie, l’architecture, la comptabilité et le tourisme. Toutefois, les capacités en langue étrangère du personnel vietnamien demeurent modestes. De manière générale, les travailleurs vietnamiens ne sont pas prêts, en fait, à profiter de cette libre circulation.
Actuellement, Hô Chi Minh-Ville compte 435 établissements de formation professionnelle dont 19 écoles supérieures, 27 écoles secondaires, 65 centres et 324 autres établissements. La ville a formé plus de 1,84 million d'étudiants qui sont désormais actifs sur le marché de l’emploi. L’amélioration de la qualité de la main-d’œuvre fait l’objet de l’un des sept programmes importants destinés à renforcer le développement socioéconomique de la ville.
D’après Trân Anh Tuân, directeur adjoint du Centre de prévisions des besoins de ressources humaines et de l’information pour l’emploi de Hô Chi Minh-Ville, ces dernières années, les formations en économie sont largement supérieures à celles techniques. Les besoins du marché sont de 12 à 13% pour la formation en enseignement supérieur et de plus de 50% pour la formation professionnelle, alors que 88% des diplômés du secondaire entrent en université. Conséquences, le marché de l’emploi manque de personnel issu d’une formation professionnelle, tandis que nombre de diplômés d’université sont au chômage. La qualité du travail n’est pas élevée, il est donc difficile de concurrencer les personnels des pays de la région.
Améliorer la qualité des débouchés
«L’intégration du Vietnam ouvre plusieurs opportunités d’emploi aux travailleurs, mais avec des exigences élevées. Outre les qualifications professionnelles proprement dites, les jeunes actifs vietnamiens doivent acquérir des compétences en communication, en travail en équipe, en langues étrangères, en informatique, ou encore en flexibilité professionnelle», a expliqué M. Tuân.
Il est nécessaire d’améliorer la qualité des débouchés pour satisfaire la demande d’emploi. |
Selon le Docteur Bùi Van Hông, de l’Université de pédagogie technique de Hô Chi Minh-Ville, les unités de formation doivent mieux comprendre la situation du marché de l’emploi afin de former des personnes satisfaisant les besoins réels des employeurs. Elles doivent aussi améliorer la qualité des débouchés pour répondre à la demande d’emploi.
Nguyên Thi Thu, vice-présidente du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville, il faut aussi privilégier les secteurs industriels de pointe. La ville investira dans l’élevation de la qualité des établissements d’enseignements pour former des ressources humaines de grande qualité répondant aux besoins des entreprises. En outre, elle se consacre à l’amélioration de la qualité du corps d’enseignants, à investir dans des infrastructures modernes, et à renforcer la coopération internationale à la formation professionnelle avec les pays de l’ASEAN.
D’après Trân Anh Tuân, pour améliorer la qualité des ressources humaines, il est nécessaire de rénover la gestion publique en perfectionnant le mécanisme de gestion des ressources humaines, en renouvelant les méthodes de gestion, les politiques, les mécanismes et les outils de développement de main-d’œuvre comme l’environnement de travail, les conditions de vie, etc. En outre, il faut renforcer la surveillance de l’enseignement des langues étrangères. Les apprenants doivent être maîtriser les connaissances et une langue étrangère. La main-d’œuvre doit de participer à des formations en langue étrangère et élever leurs capacités professionnelles afin de s’engager pleinement sur le marché international de l’emploi.
Mai Huong/CVN