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L'attaquant du Real Madrid, Cristiano Ronaldo, fête le 1er but face à l'Atletico, le 19 novembre 2016 à Vicente Calderon. |
Photo : EPA/VNA/CVN |
C'était le dernier derby disputé au stade Vicente-Calderon en Liga et l'histoire retiendra que cette 12e journée a accouché d'un récital du Real et de Ronaldo, déjà bourreaux de l'Atletico en finale de la dernière Ligue des champions en mai.
Quel meilleur endroit, et quel meilleur moment pour acter la renaissance du triple Ballon d'Or portugais? Son automne avait été mitigé jusque-là mais "CR7" a marqué sur un coup franc dévié (23e), sur un penalty sévère (71e) et sur une contre-attaque (77e). Et son attitude de défi, mains sur les hanches au moment de son "coup du chapeau", en disait long sur son esprit de revanche.
"On attend beaucoup de lui mais il est au-dessus de tout le monde", s'est réjoui Zidane en conférence de presse.
Grâce à Ronaldo et grâce au match maîtrisé de l'équipe merengue, invaincue depuis désormais 29 matches officiels consécutifs, voilà le Real (1er, 30 pts) détaché en tête : le FC Barcelone (2e, 26 pts), privé de Lionel Messi malade et freiné par Malaga (0-0), pointe à quatre longueurs et l'Atletico (5e, 21 pts) est déjà relégué à neuf!
Difficile de dire si les "Colchoneros", qui restent sur 3 défaites en 4 journées, s'en relèveront. Mais Ronaldo, lui, a fièrement redressé là tête.
Ronaldo devant Di Stefano
L'attaquant du Real Madrid, Cristiano Ronaldo (centre), fête le 2e but face à l'Atletico, le 19 novembre 2016 à Vicente Calderon. |
Photo : AP/VNA/CVN |
Ce triplé fait de lui le meilleur buteur de l'histoire des derbies madrilènes avec 18 buts, devant le légendaire Alfredo Di Stefano (17). Et il rejoint Messi et Luis Suarez en tête du classement des buteurs de la Liga 2016-2017 (8 buts).
Même s'il n'a pas tout réussi, le Portugais a été le premier à allumer la mèche sur une tête à bout portant sortie sur sa ligne par le gardien (12e).
Loin de ses récentes bouderies sur le terrain, on l'a même vu redescendre pour défendre! Et au moment de sa sortie à la 83e minute, il a enlacé Zidane, affichant leur complicité deux mois après une mini-brouille liée, déjà, à un remplacement précoce.
Pour "ZZ", les examens s'enchaînent et la réussite persiste. Vainqueur de la C1 en mai, de la Supercoupe d'Europe en août, le jeune technicien français est bien lancé en Liga, en attendant de disputer le Mondial des clubs en décembre.
Cette victoire de prestige au Calderon récompense les choix tactiques de Zidane, qui s'est passé de Sergio Ramos et Karim Benzema, en phase de reprise, au profit des hommes en forme Nacho et Lucas Vazquez. Et "Zizou" a donné les clés du jeu à Isco, excellent samedi soir 19 novembre.
"Le Ballon d'Or sera pour lui"
À l'inverse, Simeone s'est trompé en titularisant l'expérimenté attaquant Fernando Torres, fantomatique, au lieu d'un Kevin Gameiro entré en jeu trop tard. "Le résultat est ce qu'il est, l'adversaire a été meilleur, surtout en première période", a reconnu le technicien argentin, peu loquace devant les médias.
L'Atletico a certes essayé de se rebeller en début de seconde période, dans le sillage d'Antoine Griezmann (50e, 51e), hélas trop discret après un récent pépin à un pied.
À ce stade, les "Colchoneros" sont déjà loin au classement. Et le Barça a clairement perdu deux points samedi 19 novembre au Camp Nou.
Sans Luis Suarez (suspendu) et surtout sans Lionel Messi, victime de nausées, Barcelone s'est heurté au bloc défensif de Malaga et à l'infranchissable gardien camerounais Carlos Kameni.
Bref, la journée a été faste pour le Real, assuré d'aborder le clasico du 3 décembre dans le fauteuil de leader. Et voilà Ronaldo lancé comme une bombe vers un quatrième Ballon d'Or en décembre.
"Ces trois buts montrent qu'il met tout le monde d'accord. Pour moi, il n'y pas de débat, le Ballon d'Or sera pour lui", a conclu Zidane.
AFP/VNA/CVN