Football : les champions d'Europe de retour au pays savourent un bain de foule

Les joueurs de la "Nazionale" sacrés champions d'Europe ont savouré en début de soirée lundi 12 juillet en héros un bain de foule de dernière minute, juchés sur un bus à impériale et acclamés par des milliers d'Italiens qui avaient envahi les rues de la capitale.

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Les joueurs italiens fêtent leur titre européen avec la foule lors d'une parade sur un bus à impériale, le 12 juillet à Rome.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Italie a célébré toute la journée le retour triomphal de son équipe victorieuse dimanche soir 11 juillet contre l'Angleterre à Londres, un Euro victorieux qui agit comme un pansement pour le pays après une période douloureuse.

Juchés sur un autobus bleu à étage, les joueurs italiens, euphoriques mais visiblement fatigués, ont brandi leur coupe en direction de leurs supporteurs, qui ont immortalisé ce moment historique avec leurs téléphones portables et brandi des drapeaux italiens.

Durant toute la journée, les champions s'étaient déplacés dans un bus fermé aux vitres teintées pour éviter les rassemblements, circulant devant des fans tout de même amassés sans trop endosser leur masque derrière des barrières métalliques. Mais les autorités leur ont accordé un tardif bain de foule en bonne et due forme.

It's coming to Rome avait hurlé de plaisir à Londres le défenseur Leonardo Bonucci, auteur du but égalisateur avant de transformer son tir au but dans une finale irrespirable au stade de Wembley (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.). Le héros italien parodiait ainsi l'inoxydable hymne pop des Anglais, Football's coming home ("Le football revient chez lui"), pour le plus grand bonheur des tifosi.

Et c'est son comparse Giorgio Chiellini, capitaine des Azzurri, qui a brandi le trophée dans la nuit londonienne, avant de le présenter à ses supporters à sa descente d'avion à Rome lundi 12 juillet à l'aube, coiffé d'une couronne face à la foule venue accueillir les vainqueurs.

Leonardo Spinazzola, héros malheureux de cet Euro après sa grave blessure à un tendon d'Achille contre la Belgique en quarts de finale, a sauté les marches de l'avion et a traversé le tarmac en s'appuyant sur ses béquilles, sous les acclamations des médias et du personnel de l'aéroport qui prenait des photos.

Les Azzurri se sont ensuite reposés dans un hôtel de luxe avant d'être reçus par le président italien Sergio Mattarella, 79 ans, qui s'était rendu à Londres pour les encourager.

L'occasion pour Giorgio Chiellini, le capitaine de l'équipe italienne, de dédier la victoire à Davide Astori, l'international italien de la Fiorentina, mort en 2018 à l'âge de 31 ans d'une anomalie cardiaque, après un match de la ligue.

"Nous aurions aimé l'avoir ici avec nous", a-t-il glissé."Nous ne sommes pas ici parce que nous avons marqué un penalty supplémentaire, mais parce que nous croyons aux valeurs de l'amitié", a-t-il ajouté "c'est un succès de groupe"

L'équipe, ainsi que Matteo Berrettini, le finaliste de Wimbledon, a aussi été accueilli chez le Premier ministre Mario Draghi, en présence du gouvernement quasi au complet.

"Renaissance"

À Wembley, avec des supporters à sa dévotion et un scénario favorable avec un but d'entrée de jeu, l'Angleterre s'est vue trop belle et l'Italie en a profité. "On a entendu jour après jour (...) que la Coupe reviendrait à Londres, à la maison. Désolé pour eux, mais en fait la Coupe va faire un joli voyage jusqu'à Rome. C'est pour tous les Italiens, partout dans le monde, pour eux, pour nous", a lancé Bonucci.

L'équipe d'Italie, championne d'Europe, et Matteo Berrettini (droite), finaliste à Wimbledon, posent avec le président italien Sergio Mattarella, le 12 juillet à Rome.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans toute la péninsule les Italiens ont célébré le premier titre de la Nazionale depuis le Mondial-2006, son deuxième sacre européen après celui de 1968, dans un concert de klaxons et de cornes de brume et dans un nuage de fumigènes.

L'image de la sélection, quadruple championne du monde (1934, 1938, 1982 et 2006), avait été sérieusement écornée par son absence à la Coupe du monde 2018 en Russie, pour laquelle elle n'avait pas réussi à se qualifier. Mais le cauchemar est oublié et l'Italie du sélectionneur Roberto Mancini sera parmi les favorites du Mondial-2022 l'année prochaine au Qatar.

"C'est une renaissance pour le football italien", s'est ému Bonucci.

"Groupe exceptionnel"

C'est aussi une formidable bouffée de bonheur pour un pays qui a enregistré près de 128.000 morts depuis le début de la pandémie de COVID-19 il y a un an et demi.

"Nous sommes heureux d'avoir donné de la joie et de l'espoir aux Italiens après une période aussi difficile", a souligné Mancini lundi 12 juillet.

L'ancien entraîneur de la Lazio, de l'Inter Milan et de Manchester City a redonné confiance à une équipe meurtrie, la transformant en formation séduisante, joueuse et joyeuse. Le capitaine Chiellini et ses complices sont devenus de véritables "Fratelli d'Italia" ("Frères d'Italie"), comme cet hymne qu'ils chantent à pleins poumons à chaque match.

"On a un groupe exceptionnel, on s'aime les uns les autres, on sait d'où l'on vient", a relevé le gardien Gianluigi Donnarumma, décisif à Londres et nommé meilleur joueur du tournoi.

Leur plaisir a été partagé par les tifosi. "Ma fille a trois mois et je m'en souviendrai toute ma vie. Toute ma vie", a confié Michele Scarpa, en liesse.


AFP/VNA/CVN

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