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Des policiers de la police criminelle catalane quittent les bureaux du club du Barcelone FC le 1er mars à Barcelone en Espagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon une source ayant connaissance du dossier, M. Bartomeu, qui a démissionné en octobre, a été placé en garde à vue "dans un commissariat dans l'attente d'être entendu" par les enquêteurs.
Trois anciens ou actuels membres de la direction du club ont également été interpellés : l'ancien bras droit de M. Bartomeu, Jaume Masferrer, le directeur général du club, Oscar Grau, et le directeur juridique, Roman Gomez Ponti, toujours selon cette source.
Grau et Ponti ont été relâchés lundi 1er mars soir mais Bartomeu et Masferrer vont eux passer la nuit dans une cellule du poste de police de Barcelone avant d'être présentés à un juge mardi 3 mars, selon plusieurs médias espagnols.
La police régionale catalane des "Mossos d'Esquadra" avait indiqué lundi 1er mars matin que des agents de son département des délits économiques avaient perquisitionné le siège du club au Camp Nou et que des "interpellations" avaient eu lieu dans ce cadre mais sans dévoiler le nombre et l'identité des personnes arrêtées.
Dans un communiqué publié à la mi-journée, le Barça a confirmé "la perquisition des +Mossos d'Esquadra+ ce (lundi 1er mars) matin dans les bureaux du Camp Nou, sur ordre de la juge du tribunal d'instruction N°13 de Barcelone, chargée de l'affaire du contrat pour services de surveillance des réseaux sociaux", baptisée "Barçagate" par les médias.
Le club a précisé avoir "offert sa totale collaboration" à la justice.
Ce coup de théâtre intervient au moment où l'équipe connaît un regain de forme en Liga après des mois de crise sportive, dont le point d'orgue a été la gifle infligée à domicile par le Paris SG en Ligue des champions le 16 février (1-4).
"Barçagate"
Des policiers fouillent la voiture de Roman Gomez Ponti, chef du département juridique du Barcelone FC, sur le parking des bureaux du club catalan le 1er mars au cours d'une opération de police à Barcelone. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'affaire du "Barçagate" a éclaté il y a un an après une enquête de la radio espagnole Cadena Ser sur une campagne présumée de calomnies contre des figures du Barça (comme la star Lionel Messi ou le défenseur Gerard Piqué) sur les réseaux sociaux, orchestrée par une entreprise travaillant pour le club.
La presse avait alors estimé que le but de cette campagne était d'améliorer l'image de Josep Maria Bartomeu, les personnes visées étant toutes critiques à l'égard du président, qui a démissionné le 27 octobre dernier.
La radio avait montré que le club avait versé un million d'euros en six factures distinctes à cette entreprise, I3 Ventures, avec qui le Barça a depuis coupé les ponts. Soit un montant six fois supérieur aux prix du marché, selon la presse.
Le club avait alors catégoriquement démenti toute campagne de diffamation.
"Les a-t-on chargés de surveiller les réseaux sociaux ? La réponse est oui. Les a-t-on chargés de discréditer des personnes ou institutions sur les réseaux sociaux ? La réponse est non. Et nous poursuivrons tous ceux qui nous accusent de cela", s'était alors défendu Bartomeu.
Critiqué par une large frange des supporters, joueurs et membres du club, Josep Maria Bartomeu avait fini par démissionner fin octobre au terme d'une longue crise, avec tout son comité de direction.
Resté six ans et demi à la tête du Barça, il était passé près de perdre la légende vivante Lionel Messi qui avait fait savoir fin août qu'il souhaitait résilier son contrat "unilatéralement", déçu par les résultats de son équipe et plus encore par les décisions de ses dirigeants qui avaient notamment choisi de se séparer de son grand ami Luis Suarez.
Ces perquisitions et ces interpellations interviennent à six jours des élections pour la présidence du club prévues dimanche 7 mars, où les socios (supporters-actionnaires) seront appelés à choisir entre Joan Laporta, Toni Freixa et Victor Font pour succéder à Bartomeu.