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Manifestation pour les "droits des trans", après la décision de la Cour suprême britannique de fonder la définition légale d'une femme sur le sexe biologique, le 19 avril 2025 à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Jusqu’ici, les femmes transgenres pouvaient jouer dans les équipes féminines sous condition de maintenir un taux de testostérone réduit. Ce principe d’inclusion, récemment réaffirmé par la FA, entre désormais en contradiction avec la décision judiciaire du 16 avril.
La FA (Football Association) a reconnu la complexité du sujet mais indique que son rôle est aussi de "se conformer à la loi". Ce nouveau règlement entrera en vigueur en Angleterre dès le 1er juin 2025. L’Écosse appliquera une mesure similaire dès la saison prochaine. Toutes les compétitions féminines sont concernées, du niveau amateur au niveau professionnel. Selon la BBC, moins de 30 personnes seraient concernées en Angleterre, toutes au niveau amateur.
"Nous comprenons que cela sera difficile pour celles qui veulent juste pratiquer le sport qu’elles aiment", a indiqué la FA, qui a contacté les joueuses transgenres enregistrées pour leur expliquer comment elles pourraient continuer à jouer, potentiellement dans des catégories mixtes ou masculines.
Cette décision suscite de vives réactions. Natalie Washington, militante de "Football v Transphobia", déplore une décision influencée par un débat public éloigné de la réalité du terrain : "Pour beaucoup, le football, c’est fini", a-t-elle regretté.
À l’inverse, Fiona McAnena, de l'association "Sex Matters", salue une décision attendue : "La FA disposait de preuves claires sur les préjudices causés par sa politique précédente permettant à des hommes s’identifiant comme femmes de jouer dans des équipes féminines".
Cette interdiction fait suite à une bataille juridique de quatre ans entre le gouvernement écossais, favorable aux droits des personnes transgenres, et le groupe "For Women Scotland". Elle a donné lieu à des manifestations à Londres et à Édimbourg.
Enfin, Seema Patel, experte en droit du sport, estime que la décision de la FA a été "très rapide" et pourrait être prématurée, appelant à davantage de réflexion.
Le débat sur la participation des personnes transgenres dans le sport féminin reste très sensible, partagé entre inclusion et équité compétitive. De nombreuses fédérations, dont celles de natation ou d’athlétisme, ont déjà opté pour des restrictions similaires.
AFP/VNA/CVN