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La Samaritaine immortalisée en novembre 1982. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Fermé en 2005 pour des raisons de sécurité liées à sa vétusté, le célèbre magasin de la rue de Rivoli à Paris devait rouvrir en 2020 pour son 150e anniversaire. La pandémie n'aura été qu'une péripétie supplémentaire sur le chemin semé d'embûches qu'a connu ce chantier mené par LVMH, actionnaire majoritaire de la Samaritaine depuis 2001.
Après sa fermeture en 2005, le groupe LVMH décide d'engager des travaux de restauration du bâtiment situé le long de la Seine à hauteur du Pont Neuf, en plein centre de la capitale mais il lui faudra attendre 2015 pour voir définitivement validé son permis de construire.
Entre 2012 et 2015, les travaux sont suspendus par une série de recours d'associations de sauvegarde du patrimoine contestant notamment la réalisation d'une façade tout en verre, côté rue de Rivoli.
"Il a fallu cinq ans pour convaincre la mairie de Paris, cinq ans pour obtenir le permis et cinq ans de travaux colossaux. On ne pensait pas que ça durerait quinze ans, mais ça en valait la peine", soulignait en 2019 Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH et PDG de l'emblématique grand magasin né en 1870 au cœur de Paris.
Pour cause de pandémie, il aura fallu attendre un an de plus avant l'ouverture du magasin de 20.000 m² (contre quelque 30.000 m² au moment de sa fermeture), initialement programmée pour 2020, à l'occasion du 150e anniversaire de La Samaritaine.
Espaces "magnifiés"
Le bâtiment abrite également un hôtel cinq étoiles Cheval Blanc (marque détenue par LVMH) de 72 chambres avec vue plongeante sur la Seine dont la date de réouverture n'a pas été communiquée et qui proposera notamment une suite de 1.000 m² avec piscine privée au huitième étage.
L'établissement comprendra aussi quatre restaurants, dont un gastronomique dirigé par le chef étoilé Arnaud Donckele, désigné chef de l'année par le Gault et Millau dans son édition 2020.
Le projet englobe 15.000 m² de bureaux, une crèche de quartier de 80 lits et 97 logements sociaux gérés par France Habitat.
Joyaux de l'Art nouveau et de l'Art déco, les quatre bâtiments - dont un classé aux Monuments historiques - ont subi une lourde restructuration qui devait également respecter et revaloriser les éléments d'époque : mosaïques, émaux, verrières ou encore garde-corps en fer forgé.
Les espaces ont été "magnifiés par le cabinet Sanaa mais aussi Hubert de Malherbe, Ciguë ou encore Yabu Pushelberg", précise un communiqué de LVMH transmis.
En 2005, lors de sa fermeture - pour des travaux censés à l'origine durer six ans - La Samaritaine employait 734 salariés, dont la quasi-totalité a été reclassée ou a bénéficié de mesures prévues par le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Lors de l'annonce de la réouverture en 2019, LVMH avait indiqué qu'"au total, plus de 1.500 postes seront créés", dont 800 pour le grand magasin, et qu'"avec les bureaux, plus de 2.400 emplois directs seront pérennisés sur site".
AFP/VNA/CVN