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La grève des salariés des wagons-bars TGV, massivement suivie, a pris fin après la satisfaction de certaines revendications sur les conditions de travail. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'issue de "cinq heures de négociations" le 3 avril, l'ensemble des organisations syndicales (CGT, CFDT, FO et SUD) a appelé le personnel à reprendre le travail, a indiqué à l'AFP la CGT.
La reprise du travail se fera "dès les premiers départs de TGV mardi" matin, "au départ de toutes les gares", a précisé FO. Une majorité des personnels étaient en grève depuis le 29 mars pour réclamer des conditions de travail améliorées et une hausse "décente" des salaires.
Selon Jean-Marc Staub (FO) et Bruno Poulet (CGT), les syndicats ont obtenu une augmentation générale des salaires de 1,1%, rétroactive au 1er janvier, et 0,2% supplémentaire en fin d'année subordonné à l'atteinte d'un objectif en matière de chiffre d'affaires global. Les primes et indemnités seront aussi désormais indexées sur les salaires, a souligné M. Staub.
Lors d'une réunion de plus de trois heures vendredi 31 mars, la direction avait refusé d’aller au-delà de 1% d’augmentation, selon les syndicats. Ils demandaient 1,4%. Côté conditions de travail, sont prévus "l'arrêt des convocations officielles pour des motifs futiles" selon la CGT, le "maintien du reclassement au sol des agents roulants enceintes", "la garantie de la qualité des hôtels logeant le personnel en découché", ainsi que "du personnel supplémentaire afin de garantir le bon avitaillement des trains".
Il s'agit de "tracteuristes qui seront directement sur les quais" pour fournir les marchandises, a ajouté le représentant FO. Le manque récurrent de certaines marchandises à bord est "l'un des gros problèmes depuis des années".
Lundi 3 avril, la grève était encore "massivement suivie", selon Moïse Cissoko (CFDT), avec 70% des employés travaillant à la gare Montparnasse à Paris concernés, 63% à la gare de Lyon, 80% à Marseille et Montpellier, 85% à Lille. FO avait recensé de son côté 60% de grévistes en moyenne sur l'ensemble des gares.
Newrest Wagons-Lits, filiale du groupe français Newrest, spécialisé dans les services de restauration aérienne et ferroviaire, emploie 1.400 personnes en France, selon les syndicats.
AFP/VNA/CVN