Festival de Cannes : les Tirailleurs, Omar Sy dans l'enfer des tranchées

Les Tirailleurs de Mathieu Vadepied, avec Omar Sy, drame d'un père et d'un fils sénégalais projetés dans l'enfer des tranchées pendant la Première Guerre mondiale, a ouvert mercredi 18 mai la sélection Un certain regard au Festival de Cannes.

>>Cannes : festival septuagénaire cherche nouvelle jeunesse

>>Le Festival de Cannes choisit Vincent Lindon pour présider son jury

>>Le Festival de Cannes fêtera sa 75e édition en mai

Omar Sy (centre) et Alassane Diong (2à gauche) sur le tapis rouge pour la présentation des "Tirailleurs", le 18 mai au Festival de Cannes.
Photo : AFP/VNA/CVN

Comme des centaines de milliers d'Africains, le jeune Thierno (Alassane Diong) est capturé dans son village en 1917 pour servir aux côtés des Français. Son père (Omar Sy, qui joue en peul, langue d'Afrique de l'Ouest) s'enrôle pour veiller sur lui.

Après Rachid Bouchareb dans Indigènes (Seconde Guerre mondiale), Mathieu Vadepied filme, caméra à l'épaule, le destin broyé de ces hommes arrachés à leur terre natale pour combattre en première ligne, dans une région froide et inconnue, sous l'uniforme français. "On n'a pas la même mémoire mais on a la même histoire", a commenté l'acteur star de Lupin sur Netflix, Omar Sy, également co-producteur du film, en présentation de cette soirée d'ouverture.

La sélection Un certain regard présente 19 films dont, pour la première fois à Cannes, un long-métrage pakistanais. Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, a confié que Tirailleurs était arrivé "assez tard en sélection" : "il y a des films comme ça qui deviennent une évidence".

Au-delà du fracas et de l'horreur de la guerre, Vadepied met au centre de son film la relation tourmentée d'un père et son fils. Face à Bakary qui veut juste ramener son garçon vivant chez lui, Thierno, galvanisé par l'ambition militaire, menace de lui échapper.

Les tirailleurs dits "sénégalais" (en fait venus de toute l'Afrique) sont montés au front aux côtés des poilus de l'Hexagone. Sur les 200.000 ayant combattu, 30.000 sont morts sur les champs de bataille de la Grande Guerre.

"Les chiffres varient selon les sources", rappelle le dossier de presse du film, et "rares sont les livres, et encore moins les films, qui retracent leur histoire". Ce corps militaire a été dissout en 1960.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top