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>>Espagne : le FC Barcelone limoge son entraîneur Ronald Koeman
L'entraîneur néerlandais du FC Barcelone, Ronald Koeman, au stade de Vallecas de Madrid le 27 octobre, avant l'annonce de son limogeage. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Xavi, grand favori pour retrouver le Barça, est resté évasif jeudi 28 octobre lors d'une conférence de presse d'Al Saad, le club qatari qu'il entraîne depuis 2019 : "Je suis concentré sur mon travail avec Al Sadd et je ne peux pas parler d'autre chose", a-t-il balayé.
Souvent annoncé à Barcelone, c'est peut-être l'occasion que l'ancien international espagnol, double champion d'Europe et champion du monde avec la Roja, attendait, mais "son" Barça est méconnaissable.
Trois jours après la cinglante défaite au Camp Nou lors du clasico de Liga face à l'éternel rival, le Real Madrid (2-1), le géant catalan s'est incliné mercredi sur le terrain d'un promu, le Rayo Vallecano (1-0). Ce revers a couté sa place à Koeman.
Chahuté par des supporters dimanche à sa sortie du stade, le technicien néerlandais avait pourtant reçu le soutien de son club, tout comme en septembre, quand le président Joan Laporta était apparu face aux médias pour affirmer que le Barça comptait toujours sur l'ex-sélectionneur des Pays-Bas.
Mais la direction de l'institution catalane a tranché peu après minuit, malgré le coût de cette décision : entre 12 et 14 millions d'euros selon la presse, pour un club qui croule déjà sous une dette qui dépasse le milliard d'euros à long terme.
Chantier trop immense
Koeman, 58 ans, a payé les mauvais résultats de son équipe : le Barça a été incapable de gagner un match à l'extérieur depuis le début de la saison, n'a plus marqué un but hors du Camp Nou depuis août et pointe à une décevante 9e place de Liga.
Et surtout, le club catalan a enchaîné les désillusions en Ligue des champions, où il a subi deux gifles, d'abord face au Bayern Munich au Camp Nou (3-0), puis à Lisbonne contre le Benfica (3-0), qui ont fini par mettre en péril ses chances de qualification en 8e de finale, ce qui serait un énorme et nouveau coup de massue.
Le chantier était-il trop immense pour l'ancien joueur blaugrana, qui avait offert sur coup franc son premier titre en C1 au Barça en 1992 contre la Sampdoria ?
Optimiste, Koeman avait accepté le défi, voyant cela comme un challenge à relever, dans la droite lignée de Johan Cruyff, son ancien compatriote et entraîneur au Barça, qui a fini par acquérir le statut de légende.
Engagé à l'été 2020 en remplacement de Quique Setién pour redresser un Barça déjà à la dérive, Koeman n'a finalement connu que l'échec, ou presque. À la tête du Barça, il n'a gagné qu'une Coupe d'Espagne la saison passée.
Hormis ce trophée, Koeman aura été l'entraîneur qui aura vécu l'exil de l'icône Lionel Messi au Paris Saint-Germain et les départs de Luis Suarez et Antoine Griezmann à l'Atlético Madrid, puis traversé une année sans le prodige Ansu Fati, éloigné des terrains durant un an après une fracture du ménisque du genou gauche en novembre 2020.
Xavi, le bon timing ?
Xavi, l'entraîneur espagnol de Al-Sadd, pendant la finale de la coupe du Qatar entre Al-Sadd et Al-Rayyan au stade Al-Thumama, à Doha (Qatar), le 22 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le club catalan a annoncé jeudi 28 octobre en début d'après-midi que Sergi Barjuan, l'entraîneur de l'équipe réserve, assurera l'intérim "jusqu'à la signature d'un contrat avec un nouvel entraîneur".
Quelques noms avaient été avancés dans la presse en septembre, quand le Néerlandais avait déjà frôlé le limogeage.
En première ligne donc, Xavi Hernandez. L'ancienne gloire du Camp Nou a plusieurs fois affirmé qu'il était prêt à accepter un poste d'entraîneur au Barça, et semble être le candidat favori pour prendre la relève, bien qu'il ait soutenu une autre liste que celle du président Laporta lors des élections pour la présidence du club, en mars.
Mais d'autres noms ont aussi été cités par la presse, à l'instar de l'Italien Andrea Pirlo, libre depuis son éviction de la Juventus Turin fin mai, du sélectionneur espagnol de la Belgique Roberto Martinez, ou encore du Néerlandais Erik ten Hag et de l'Argentin Marcelo Gallardo.
D'après la presse, le club pourrait attendre jusqu'à la prochaine fenêtre internationale qui débute le 7 novembre, avant de présenter celui qui aura la lourde tâche de tenter de remettre le Barça au sommet du football espagnol et européen.
AFP/VNA/CVN