Fashion Week de New York : une première journée très politique

La première Fashion Week new-yorkaise de l'ère Trump s'est ouverte sous le signe très politique de bandanas blancs, adoptés par Calvin Klein, Thakoon ou Shoji comme symbole d'unité et de tolérance dans un pays plus polarisé que jamais.

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Les modèles du défilés de Tadashi Shoji à la Fashion Week de New York, le 9 février.

Comme Tommy Hilfiger à Los Angeles le 8 février, les trois marques de prêt-à-porter ont clairement revendiqué leur adhésion à ce bandana, dont l'idée est partie du site spécialisé Business of Fashion, accompagné du hashtag #TiedTogether (LiésEnsemble).

Les éditeurs du site basé à Londres affirment par cette action vouloir "prendre position clairement en faveur de la solidarité, de l'unité humaine et de l'inclusion, face à l'incertitude croissante et au discours dangereux qui alimente les divisions", non seulement à New York mais aux autres semaines de la mode de Londres, Paris ou Milan.

"Espoir et de tolérance"

Les invités du très attendu défilé de Calvin Klein le 10 février- qui portera pour la première fois la signature du créateur belge Raf Simons - ont ainsi reçu un bandana blanc imprimé noir, accompagné d'un carton les appelant à le porter en signe "d'unité, d'inclusion, d'espoir et de tolérance".

Et dès le 9 février, le créateur Thakoon Panichgul, d'origine thaïlandaise, arborait le bandana blanc au poignet, tout comme le designer d'origine japonaise Tadashi Shoji, tous deux représentants d'un monde de la mode éminemment mondialisé où les frontières n'existent plus, et où le récent décret sur l'immigration de Donald Trump a fait l'effet d'une douche glaciale.

"C'est un sujet très sensible", a expliqué Thakoon. "Pour moi, (le bandana) est vraiment le côté positif qu'on ressent lorsque tout le monde se rassemble et se sent plus fort en pensant à la diversité, à la relation qu'on a les uns avec les autres, surtout à New York"

"Je suis un créateur immigré", a-t-il aussi souligné. "Je suis né et j'ai été élevé en Thaïlande, je suis venu ici avec l'idée que l'Amérique est vraiment l'endroit où on peut être libre non seulement de vivre, mais de penser, et cela a stimulé ma créativité".

"Quand je dis liberté de penser, je pense qu'il y a quelque chose en Amérique qui vous rend un peu plus rebelle et non-conformiste, et c'est quelque chose d'important quand on est créatif", a-t-il ajouté.

Une partie de l'équipe du couturier d'origine japonaise Tadashi Shoji, arrivé aux États-Unis en 1973, portait elle aussi le 9 février le fameux bandana, de même que la mannequin ouvrant son défilé.

AFP/VNA/CVN

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