>>Kha My Vân, une modèle vietnamienne au top
Défilé de la marque britannique Topman Design lors de la Fashion Week de Londres, le 6 janvier 2017. |
Les stylistes n'aiment rien tant que remettre au goût du jour et réinventer les modes et cultures d'hier et la marque masculine du géant Topshop (300 magasins au Royaume-Uni) à cette fois remonté le calendrier d'une bonne vingtaine d'années, ancrant sa collection dans les rave party qui fleurissaient alors au son de la house music.
Pour célébrer cette époque haute en couleurs, Topman s'est installé dans une vaste salle obscure aux airs d'entrepôt située dans l'enceinte du grand magasin Selfridges, temple de la mode et de la consommation en plein cœur d'Oxford Street, le quartier commerçant de la capitale britannique.
Ambiance rave oblige, la sono crache de l'électro signée Trevor Jackson à pleins poumons et les mannequins défilent au milieu d'un décor brut de colonnes de béton et d'imposantes sculptures métalliques en forme de tubes.
Les hommes de Topman, sans complexe avec leurs boucles d'oreilles et leurs cheveux gras, sont des fêtards en puissance et portent de larges vestes et blousons courts style bombers aux couleurs fluo éclatantes, vert, rose ou orange.
Le vestiaire est tourné vers le confort, guidé par un idéal hédoniste, avec des pantalons de jogging d'un gris classique mais subtilement rehaussés, à la ceinture et à l'entrejambe, de pièces de tissu brillantes reprenant, comme un contre-point, les couleurs acidulées déjà vues sur les hauts.
La Fashion Week de Londres présente jusqu'à lundi 9 janvier plus d'une cinquantaine de défilés et présentations dans un contexte économique encore épargné par le tumulte du Brexit.
En 2015, les ventes de la mode masculine au Royaume-Uni ont progressé de 4,1% pour atteindre 14,1 milliards de livres (16,5 milliards d'euros), une croissance plus rapide que celle du prêt-à-porter féminin, dont le volume reste toutefois significativement supérieur, a indiqué à l'AFP le cabinet Mintel.
Pour 2016, Mintel prévoit une croissance de 4,4% et des ventes grimpant à 14,7 milliards de livres (17,2 milliards d'euros).
Quant au Brexit, la mode masculine semble, à l'instar du reste de l'économie britannique, encaisser sans trop de difficultés les conséquences immédiates du référendum du 23 juin sur l'Union européenne. Après Londres, la Fashion Week masculine posera ses valises à Milan, avant Paris, puis New York.
AFP/VNA/CVN