Face au "raz-de-marée Omicron", le Royaume-Uni mise sur la troisième dose de vaccin

Face à "un raz-de-marée d'Omicron" qui déferle sur le Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé dimanche soir 12 décembre une forte accélération de la campagne de rappel vaccinal, avec l'objectif de proposer une troisième dose de vaccin contre le COVID-19 à tous les adultes d'ici fin décembre.

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Boris Johnson lors d'une adresse à la nation sur le COVID le 12 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Personne ne doit en douter : il y a un raz-de-marée d'Omicron qui arrive, et je crains qu'il ne soit désormais clair que deux doses de vaccin ne suffisent pas pour assurer le niveau de protection dont nous avons tous besoin", a déclaré Boris Johnson dans une allocution diffusée à la télévision à 20h00 (GMT et locales). "Mais la bonne nouvelle est que nos scientifiques sont convaincus qu'avec une troisième dose – une dose de rappel – nous pouvons tous relever notre niveau de protection".

Misant sur cette troisième dose pour éviter de submerger les hôpitaux et de paralyser l'économie, Boris Johnson a annoncé avancer d'un mois l'objectif d'offrir cette piqûre de rappel à tous les plus de 18 ans en Angleterre. Ils pourront désormais en bénéficier avant le Nouvel An.

Les autres nations du Royaume-Uni (Écosse, Irlande du Nord et Pays de Galles) vont également accélérer leur programme de vaccination.

Pour accompagner ce branle-bas de combat, les centres de vaccination vont se multiplier, leurs horaires seront étendus, des militaires seront déployés, et des milliers de vaccinateurs seront formés, a détaillé le dirigeant conservateur.

Rapide augmentation

Cette annonce solennelle, depuis Downing Street, intervient quelques heures après le relèvement du niveau d'alerte Covid en raison d'une "rapide augmentation" des cas du variant Omicron, qui a poussé le gouvernement à annoncer de nouvelles mesures.

Le nombre total de cas d'Omicron détectés au Royaume-Uni a atteint 3.137, soit une augmentation de 65% par rapport au total de 1.898 cas recensés samedi 11 décembre, mais le nombre réel de cas serait en réalité bien supérieur.

Détecté au Royaume-Uni il y a seulement un peu plus de deux semaines, Omicron devrait être le variant dominant d'ici quelques jours, estime le gouvernement

Le niveau d'alerte a été relevé de trois à quatre, le deuxième niveau le plus élevé, qui indique que "la transmission est élevée" et que la pression sur les services de santé est "importante ou en augmentation".

Oxford Street, dans le centre de Londres, le 4 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Les premiers éléments montrent qu'Omicron se propage beaucoup plus rapidement que Delta et que la protection vaccinale contre les maladies symptomatiques d'Omicron est réduite", ont souligné les responsables de santé de l'Angleterre, l'Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord dans un communiqué commun.

La gravité d'Omicron "sera plus claire les prochaines semaines", mais ils notent qu'il y a "déjà" des hospitalisations dues à Omicron et qu'il est "probable" que leur nombre "augmente rapidement".

Le Royaume-Uni est particulièrement touché par la pandémie avec plus de 146.000 morts et quelque 50.000 nouvelles contaminations enregistrées chaque jour.

Fronde des conservateurs

Outre l'accélération de la campagne de rappel vaccinal, le dépistage va être étendu. À partir de mardi 14 décembre, les cas contacts totalement vaccinés de personnes testées positives au COVID-19 seront priés d'effectuer quotidiennement des tests antigéniques pendant sept jours. Ceux qui ne sont pas vaccinés doivent rester isolés dix jours.

Ces annonces s'ajoutent à d'autres mesures présentées récemment par M. Johnson, dont le retour au télétravail et l'introduction du passeport sanitaire dans certains lieux comme les discothèques.

Soumises au vote des députés mardi 14 décembre, ces nouvelles mesures devraient être adoptées grâce au soutien du parti d'opposition travailliste, mais Boris Johnson s'expose à la défiance d'une partie de son camp conservateur.

Parmi les frondeurs, le député Steve Baker a estimé les restrictions supplémentaires "disproportionnées". Il a déclaré sur SkyNews que comme lui, une soixantaine de députés conservateurs voteront contre les nouvelles mesures.

Outre cette fronde dans ses rangs, Boris Johnson est fragilisé par une série de scandales liés à des fêtes supposées à Downing Street l'hiver dernier, au moment où les Britanniques était censés limiter les interactions sociales pour éviter la propagation du virus.

Le plus haut fonctionnaire britannique, Simon Case, est chargé de mener une enquête interne.


AFP/VNA/CVN

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