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Face au COVID-19, il est difficile de trouver des aide-ménagères à Hanoï. |
Photo : DT/CVN |
Après le Têt, la famille de Mme Phuong Nga à Hanoï, a rencontré beaucoup de difficultés pour employer une aide-ménagère. Pourtant, la semaine dernière, cette dernière à prétexter rendre visite à son mari malade pour revenir dans son village. Depuis, elle n’est jamais revenue. "Elle m’a téléphoné pour m’annoncer que son mari lui interdisait de revenir à Hanoï face à la propagation éventuelle de COVID-19. J’ai décidé d’augmenter son salaire de 5 millions de dôngs à 5,5 millions de dôngs par mois. Pourtant, elle n’a pas accepté", a relaté Mme Phuong Nga.
Dans le contexte où la pandémie se répand, plusieurs familles ont demandé aux aide-ménagères de rester à la maison et de ne pas retourner à la campagne. Face à cette situation, ces femmes se sentent dans une position inconfortable. "Il est difficile de ralentir la propagation du COVID 19 si l’on se déplace beaucoup. C’est pour cela que j’ai demandé à mon aide-ménagère de limiter ses déplacements. Elle a terminé son travail chez moi. J’ai téléphoné à son entreprise mais nous devons attendre pour le moment. Mon mari et moi sommes obligés de rester à la maison pour nous occuper des enfants", a souligné Mme Kim Thoa, une Hanoïenne.
Sur les forums réservés à la recherche d’une aide-ménagère, les annonces fleurissent. Les salaires proposés sont tous plus attrayants les uns que les autres : 70.000 dôngs de l’heure, 150.000 dôngs par jour ou 5,5 millions de dôngs par mois. Pourtant, peu d’entre elles s’avèrent disponibles.
La santé est avant tout
"Nous embauchons des aide-ménagères dans toutes les provinces du pays, notamment celles du Nord dont Phu Tho, Tuyên Quang, Thai Binh, Thanh Hoa… Avant la crise, nous recrutions 60-70 travailleurs par mois. Actuellement, ce nombre a diminué de moitié", a exprimé Nguyên Manh Cuong, gestionnaire de la société de services An Tâm à Hanoï.
Même situation pour la société Thiên Kim. Cette dernière a dû annoncer la suspension de ses activités pendant une semaine. "Nos employées assurent les services d’hygiène dans les bâtiments. Elles doivent prendre contact directement avec les propriétaires. C’est pour cette raison qu’elles sont très inquiètes", a expliqué Nguyên Thi Thu Hông, gérante. Avant d’ajouter que la santé des employées reste leur priorité. La société ferme ses portes jusqu’à nouvel ordre. "Nous n’avons pas d’autre choix. Nous souhaitons préserver la santé de nos clients et de nos employées", a-t-elle affirmé.
"Dans de nombreux cas, les propriétaires et les aide-ménagères n’ont pas signé de contrat de travail. De ce fait, les aide-ménagères peuvent demander une augmentation de salaire ou partir quand elles veulent'', a souligné Vu Thi Thanh Liêu, vice-directrice du Centre de services à l’emploi de Hanoï.
Actuellement, le Service du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales de Hanoï révise le besoin en aide-ménagères afin de trouver des solutions efficaces.
Hai Binh - Vân Anh/CVN