F1 : le Grand Prix de France passe à la trappe en 2023

Il n'y aura pas de F1 en France en 2023. Cette nouvelle redoutée du côté du Castellet a été confirmée jeudi 25 août en marge du Grand Prix de Belgique, autre épreuve historique également menacée de disparition la saison prochaine.

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La voiture du pilote monégasque de Ferrari Charles Leclerc est évacuée après son accident lors du Grand Prix de France de Formule 1 au Circuit Paul-Ricard du Castellet, le 24 juillet.

La France, tout comme la Belgique et Monaco, n'avait pas encore renouvelé son partenariat avec le championnat du monde pour 2023.

Si les deux autres Grands Prix cités ont encore un espoir de rester au calendrier, la France dit donc au revoir à la F1, a indiqué la Formule 1 jeudi 25 août, confirmant une déclaration de son patron, Stefano Domenicali, parue dans L'Équipe.

À l'entendre, il ne s'agit pas forcément d'un adieu, plutôt d'un au revoir.

Mercredi 24 août, le dirigeant italien avait affirmé en conférence de presse que "les discussions sont très, très ouvertes pour un grand avenir et une possibilité, non pas l'année prochaine, mais à l'avenir" via "une sorte de rotation qui permettrait à chacun de faire partie du calendrier".

"Il y a des sites qui sont en train de discuter entre eux pour nous soumettre une proposition dans les prochains mois. Cela ne fera pas partie du calendrier 2023. Nous parlons de 2024 ou de 2025 maximum pour commencer avec cette approche", a ajouté le PDG de la F1.

L'histoire ne suffit pas

Même si les signes avant-coureurs ne laissaient que peu de chance à la France de conserver sa place au calendrier, le coup est rude pour les fans dans un pays à la tradition de sport auto très forte avec encore deux pilotes sur 20, une écurie (Alpine) sur dix et un motoriste (Renault) sur quatre en F1.

Voilà donc la France au placard, comme l'Allemagne (64 éditions) qui n'a plus de Grand Prix depuis 2019.

Face à l'intérêt croissant pour la F1 et aux nouveaux standards financiers que représentent les nouveaux Grands Prix, "l'histoire ne suffit pas", a expliqué Domenicali, selon qui "la présence (des Grands Prix dits historiques, ndlr) ne peut pas être considérée comme acquise".

La F1, qui s'exporte désormais en Arabie saoudite, à Miami et l'an prochain à Las Vegas voire en Afrique du Sud, cherche à "équilibrer" ses courses entre les différents continents, entre nouveaux venus et Grands Prix "historiques".

Cette F1 nouvelle génération, promue par le groupe américain Liberty Media, détenteur des droits commerciaux depuis 2017 et redevenue "hype" via la série Netflix à succès "Drive to Survive", veut se mondialiser avec à la clé des contrats plus garnis.

"Trouver le bon équilibre"

"Nous voulons trouver le bon équilibre, un tiers en Europe, un tiers en Extrême-Orient, et l'autre en Amérique/Moyen-Orient. Bien sûr, +nous parlons d'un secteur où les investissements et la contribution financière sont très importants, mais nous avons toujours dit que les courses traditionnelles, dont nous savons qu'elles ne peuvent pas apporter l'argent que les autres apportent, ont tout notre respect", a souligné Domenicali mercredi 24 août.

Revenu au calendrier en 2018, dix ans après la dernière édition à Magny-Cours, près de Nevers au centre du pays, le GP de France est le sixième Grand Prix le plus disputé de l'histoire de la F1 depuis 1950.

Le directeur du Grand Prix de France, Éric Boullier, expliquait en juillet que l'événement n'était "pas mort", et évoquait la solution d'une rotation entre différents circuits, pour ne pas disparaître totalement.

"On doit s'inscrire dans la possibilité future qu'il y ait peut-être 30 Grands Prix pour 25 dates", relevait-il.

Mercredi 24 août, le patron de la F1 a assuré que les futurs calendriers de la saison de F1 compteraient "23 ou 24 courses".

AFP/VNA/CVN

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