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Le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes), vainqueur du GP d'Autriche, à Spielberg, le 5 juillet. |
En pole position du premier GP à huis clos de l'histoire, pour cause de coronavirus, le Finlandais de Mercedes, Valtteri Bottas, a gardé la tête froide malgré des inquiétudes pour sa boîte de vitesses et pas moins de trois sorties de la voiture de sécurité.
"Il y avait clairement un peu de pression pendant toute la course, a-t-il reconnu. J'ai pas mal dû économiser la voiture. À un moment, j'étais quand même un peu inquiet".
Le Monégasque Charles Leclerc, grâce à une course "parfaite" malgré une Ferrari peu performante, et le Britannique Lando Norris, qui monte pour la première fois sur le podium à l'âge de 20 ans, complètent le tableau d'honneur de cette rentrée.
Après s'être étouffé dans son masque gorgé du champagne qui a coulé à flots sur un podium par ailleurs inhabituel, sur la grille et sans dignitaires pour remettre les trophées, le pilote McLaren a lui aussi regretté l'absence de public.
"Être ici, maintenant, et ne pas pouvoir en profiter avec les fans rend les choses un peu plus difficiles à appréhender", a déploré le jeune homme, qui dispute sa deuxième saison en F1.
Avant de convenir avec Bottas et Leclerc qu'il "vaut mieux courir dans ces conditions que ne pas courir du tout", comme ça a été le cas pendant 16 semaines, depuis ce qui aurait dû être le GP inaugural en Australie mi-mars.
Et si les tribunes étaient vides, quelques randonneurs avaient, comme la veille, marché pour trouver un point de vue sur le circuit et d'irréductibles fans du Néerlandais de Red Bull, Max Verstappen, suivaient la course à la télé depuis un camping proche.
Hamilton dans l'erreur
Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) lors du GP d'Autriche, à Spielberg, le 5 juillet. |
Les mauvais points reviennent eux à Lewis Hamilton. Quatrième seulement, il n'entame pas idéalement sa quête pour égaler le record de sept titres mondiaux de Michael Schumacher.
Après une erreur en qualifications qui lui a coûté trois places sur la grille, le Britannique de Mercedes a écopé d'une pénalité de cinq secondes pour avoir accroché le Thaïlandais Alexander Albon (Red Bull), qui le dépassait.
"J'ai vraiment eu l'impression que c'était un incident de course mais peu importe, je prendrai n'importe quelle pénalité que (les commissaires de course) estiment que je mérite et j'irai de l'avant", a promis le champion en titre.
Avec seulement onze monoplaces sur vingt à l'arrivée, la reprise a été rude aussi pour Verstappen, Daniel Ricciardo, Lance Stroll, Kevin Magnussen, Romain Grosjean, George Russell, Kimi Räikkönen et Daniil Kvyat, qui ont abandonné sur ennuis mécaniques.
Les Mercedes, elles, ont craint pour leurs boîtes de vitesses pendant une grande partie de la course, ce qui n'est pas de bon augure avant la revanche la semaine prochaine sur le même tracé.
À l'occasion du Grand Prix de la région de Styrie, le Red Bull Ring de Spielberg sera alors le théâtre d'une nouvelle première : jamais deux courses ne se sont tenues sur le même circuit lors d'une seule saison.
D'ici là, le paddock étant conçu comme une bulle hermétique, pilotes et écuries sont priés de rester sur place. Des randonnées sont au programme pour Daniel Ricciardo et Esteban Ocon, du vélo et des grasses matinées pour Romain Grosjean, en l'absence de ses trois enfants.
"End racism"
Hors piste, avant le départ dimanche 5 juillet, quatorze des vingt pilotes ont posé un genou à terre sur la grille en signe de soutien à la lutte contre le racisme. Dix-neuf étaient vêtus de T-shirts frappés des mots "End Racism" (en finir avec le racisme), quand Hamilton arborait le slogan "Black Lives Matter".
Le choix avait été laissé aux pilotes d'exprimer à leur manière leur engagement dans cette lutte.
Incités par le Britannique, premier pilote noir de la catégorie, plusieurs pilotes et écuries, ainsi que la F1 et la Fédération internationale de l'automobile (FIA), se sont positionnés récemment contre le racisme suite à la mort de George Floyd aux mains de policiers aux États-Unis fin mai.
Initialement prévu le 15 mars à Melbourne, le début de la saison a été décalé. Huit GP en Europe figurent au calendrier provisoire. Le promoteur du championnat souhaite en programmer entre 15 et 18, au lieu de 22.
AFP/VNA/CVN