Coronavirus et JO dominent l'élection du gouverneur de Tokyo

Les habitants de Tokyo élisent dimanche 5 juillet leur gouverneur, un vote dominé par la question du report d'un an des Jeux Olympiques d'été et par une recrudescence des cas de coronavirus dans cette ville parmi les plus peuplées du monde.

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Les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 devraient se reporter un an à cause du coronavirus.
Photo : AFP/VNA/CVN

La gouverneure sortante Yuriko Koike, 67 ans, femme politique de droite expérimentée et habile communicatrice, qui avait défié le Premier ministre conservateur Shinzo Abe en créant un parti en 2017 lors du dernier scrutin national, devance largement ses 21 concurrents dans les sondages.

Elue haut la main en 2016, première femme à la tête de l'immense capitale, elle est revenue sur le devant de la scène nationale ces derniers mois par sa gestion de la crise du coronavirus, informant sans relâche de la situation ses 14 millions d'administrés, y compris en anglais, une initiative rare au Japon.

Elle avait aussi pris les devants fin mars avant même la déclaration d'un état d'urgence par M. Abe en avril pour encourager les Tokyoïtes à pratiquer le télétravail partout où cela était possible, dans un pays où est profondément ancrée une culture de longues heures de présence au bureau.

L'élection intervient dans un contexte de recrudescence des infections avec plus de 100 cas de COVID-19 constatés quotidiennement à Tokyo ces derniers jours, dont beaucoup émanent des clubs d'hôtes et d'hôtesses.

JO en question

Dans une interview accordée mi-juin, Mme Koike avait dit se "préparer pour une deuxième vague" de contaminations tout en promettant de "se mobiliser à 120%" pour organiser "des Jeux dans un environnement sûr et serein".

Ses principaux concurrents parmi le nombre record de candidats sont Kenji Utsunomiya, un avocat âgé de 73 ans soutenu par le Parti démocrate constitutionnel et par deux autres partis d'opposition et Taro Yamamoto, 45 ans, ancien acteur et fondateur du parti d'opposition Reiwa Shinsengumi.

M. Utsunomiya a promis de renforcer le système médical de la capitale saturé par la pandémie.

M. Yamamoto s'engage lui à faire annuler les Jeux olympiques s'il est élu, une promesse qui répond à une réticence grandissante des Japonais vis-à-vis des JO, dont l'ouverture est à présent prévue le 23 juillet 2021 à la suite d'un report historique dû à l'épidémie.

Un peu plus de la moitié des habitants de Tokyo estiment que les Jeux devraient soit être à nouveau reportés, soit annulés, selon les résultats d'une enquête diffusés fin juin.

"Juste un rhume"

Malgré le grand nombre de candidats, la campagne électorale a été cette fois peu visible en raison des précautions prises contre la propagation du virus.

Parmi les candidats hauts en couleurs, on compte Masayuki Hiratsuka, un youtubeur de 38 ans qui assure que le nouveau coronavirus "n'est qu'un rhume" et que les gens "n'ont que faire d'un nouveau style de vie" centré sur la distanciation sociale.

Takashi Tachibana, 52 ans, a lui promis de "détruire" la chaîne de télévision publique NHK, qu'il accuse de faire payer les gens qu'ils veuillent ou non la regarder. Il est toujours cité comme un des cinq principaux candidats par les médias japonais.

Mme Koike, qui avait rejoint en 2002 le Parti libéral démocrate (PLD) au pouvoir de façon quasi ininterrompue depuis 1955, a mené une campagne indépendante en ligne avec le soutien de dirigeants du PLD. Cette formation ne l'avait pas soutenue en 2016, misant sur un candidat masculin.

Les résultats des sondages effectués à la sortie des bureaux de vote devaient être publiés peu après la fermeture des bureaux à 20h00 (11h00 GMT).

AFP/VNA/CVN

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