Selon l'édition de samedi 2 août du Süddeutsche Zeitung, dont le journal a communiqué vendredi 1er août des extraits, le camp de M. Ecclestone se serait mis d'accord avec le Parquet de Munich (Sud) pour un non-lieu en échange de 100 millions de dollars. Le magnat du sport automobile aurait négocié cette solution personnellement vendredi en présence de ses avocats avec le procureur, écrit le quotidien.
En début de semaine les avocats du Britannique, jugé depuis avril pour avoir versé des pots de vins à un banquier, avaient proposé à la surprise générale un paiement de 25 millions d'euros à la banque concernée BayernLB pour régler l'affaire à l'amiable.
Le Parquet était "en principe ouvert" à l'option d'un tel règlement, avait fait savoir un des avocats de la défense, mais ne s'était pas prononcé sur la proposition, alors que l'audience doit reprendre mardi 5 août.
L'abandon des charges, même une fois un procès engagé, contre paiement est une pratique assez répandue en Allemagne, mais selon le Süddeutsche Zeitung le montant négocié par M. Ecclestone serait la somme la plus élevée jamais payée par un chef d'entreprise.
Le patron de la F1 Bernie Ecclestone, au tribunal de Munich, le 29 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un règlement à l'amiable de l'affaire permettrait à M. Ecclestone, qui règne en maître sur la Formule 1 depuis 40 ans, de conserver son poste, écrit en outre le journal.
Le Britannique est accusé d'avoir versé 44 millions de dollars de pots de vins en 2006 et 2007 au banquier de BayernLB Gerhard Gribkowsky pour permettre la vente des droits de la F1, détenus par la banque bavaroise, au fonds d'investissement CVC Capital Partners, qui avait ses faveurs.
Ecclestone a jusqu'ici plaidé l'innocence, affirmant avoir payé les 44 millions de dollars en question car il s'était senti menacé par le banquier. Il risquerait jusqu'à 10 ans de prison en cas de condamnation.
AFP/VNA/CVN