>>Le textile maintient sa croissance sur les marchés traditionnels
>>Objectif: une valeur des exportations agricoles de 40 milliards de dollars
>>L’exploitation des ressources aquatiques augmente de 2,4% en cinq mois
Vu Ba Phu, directeur du Département de promotion commerciale. |
Photo: HQ/CVN |
Que pensez-vous de l’efficacité des programmes de promotion commerciale ces dernières années?
La promotion des ventes a permis à de nombreuses compagnies de trouver des opportunités pour faire des affaires. Par l’intermédiaire de ces programmes, plusieurs d’entre elles ont trouvé de nouveaux marchés à l’export.
Grâce à cela, les produits vietnamiens d’exportation s’affirment dans les marchés dits "traditionnels" et ont conquis certains marchés exigeants.
Pourtant, certains déplorent que le budget de l’État destiné à la promotion commerciale demeure modeste. Quel est votre avis?
Les programmes nationaux de promotion des ventes bénéficient d’une somme modique de la part de l’État, occupant 0,003% de la valeur totale des exportations.
Ces programmes sont donc au centre du budget, et concernent actuellement presque toutes les marchandises exportées.
L’augmentation des dépenses en faveur de la promotion commerciale est une question épineuse, surtout dans le contexte budgétaire difficile. Quelles sont les futures mesures en la matière?
Afin de mettre en route les programmes de promotion commerciale, le ministère de l’Industrie et du Commerce propose des mesures concrètes. Primo, il organise de nombreuses séances de travail avec les services concernés et les autorités locales pour identifier les marchandises phares concurrentielles à l’export.
Secundo, il étudie les mesures susceptibles d’accroître le montant d’exportation des produits clés ainsi que la valeur ajoutée dans la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Le pangasius, un produit d’exportation phare du Vietnam. |
Photo: Minh Tri/VNA/CVN |
Le textile, les produits aquatiques et l’acier sont des produits d’exportation phares du pays. Ils n’ont pas besoin de programmes d’assistance classiques, nécessitant seulement des soutiens gouvernementaux en termes de communication à l’international.
À l’avenir, l’État consacrera une plus grande partie de son budget à la promotion des produits phares dans les médias internationaux. De plus, nous allons chercher des partenariats avec de grands groupes de communication comme BBC et CNN, afin de lancer les produits vietnamiens à l’étranger.
Le ministère renforcera aussi la publicité des produits prometteurs au sein des foires-expos et des forums d’affaires.
Quant aux petites et moyennes entreprises (PME), elles ne sont pas capables de participer à des événements hors du pays. Elles attendent donc le soutien du Département de promotion commerciale en termes de recherche de partenaires et d’organisation de foires-expos à l’étranger...
Les produits agricoles demeurent des marchandises d’exportation majeures du Vietnam. Que mettez-vous en place pour accroître leur valeur?
Le ministère de l’Industrie et du Commerce et celui de l’Agriculture et du Développement rural ont collaboré avec les services concernés, notamment les ministères des Sciences et des Technologies, et des Finances, dans l’élaboration de labels pour ces produits.
Le Département de promotion commerciale (du ministère de l’Industrie et du Commerce) et celui de transformation et de développement du marché (du ministère de l’Agriculture et du Développement rural) ont signé, à ce jour, de nombreux accords de coopération. Il s’agit notamment de programmes de création de labels pour de nombreux produits comme riz, crevettes ou fruits…
Renforcer le partenariat public-privé
Selon Truong Dinh Hoè, vice-président et secrétaire général de l’Association vietnamienne des exportateurs et producteurs de produits aquatiques (VASEP), le partenariat public-privé dans la promotion commerciale devrait être renforcé. Il a ajouté que le ministère de l’Industrie et du Commerce et celui de l’Agriculture et du Développement rural devraient injecter, pour leur part, d’importants capitaux dans ce secteur.
Cette année, le secteur des produits aquatiques table sur un chiffre d’affaires de 10 milliards de dollars. Afin d’atteindre cet objectif, il faudra augmenter les exportations vers les marchés traditionnels comme l’Union européenne (UE), les États-Unis, le Japon et la Chine. En outre, la République de Corée, le Moyen-Orient et l’Australie sont aussi des débouchés prometteurs.
Le Vietnam rencontre aujourd’hui certains obstacles, comme les programmes d’inspection de la production de pangasius, les mesures anti-dumping de la partie américaine, ainsi que le carton jaune de l’UE pour lutte insuffisante contre la pêche illégale.