L'équipe de France est entourée le 6 juin de supporteurs à Donetsk, en Ukraine. |
L'équipe de France est entourée le 6 juin de supporteurs à Donetsk, en Ukraine. |
La France est une des trois équipes -sur les 16 engagées- à résider pendant la compétition en Ukraine, avec la Suède et la bande à Shevchenko, à domicile. L'Angleterre, qui complète ce groupe D, a choisi de rester en Pologne, à Cracovie.
Après un dernier match de préparation au Mans, les Bleus sont rentrés dans la nuit dans leur centre d'entraînement de Clairefontaine en région parisienne. Le juin en début d'après-midi, ils ont décollé de l'aéroport du Bourget pour arriver à Donetsk vers 19h00 locales (18h00 en France).
À leur descente d'avion, les Bleus ont foulé un tapis aux couleurs de l'Euro, avant d'être accueillis par quelques officiels, dont M. Lukyanchenko, le maire de Donetsk, et trois jeunes filles en tenue traditionnelle.
Tout sourire, le président de la Fédération française de football Noël Le Graët est sorti le premier de l'appareil, précédant le sélectionneur Laurent Blanc.
"Le voyage s'est bien passé", a lâché Franck Ribéry, visiblement fatigué. Après avoir signé les ballons tendus par les trois jeunes filles, les 23 Bleus et leur staff sont rapidement montés à bord d'un bus venu sur le tarmac afin de leur permettre de rallier leur camp de base de Kircha, à une petite vingtaine de kilomètres du centre-ville.
Sur celui-ci, aux couleurs de la France, était inscrit: "Une nouvelle histoire, un nouveau rêve, un même but".
Un joueur de l'équipe de France signe des autographes à son arrivée à Donetsk. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un comité d'accueil d'une cinquantaine de personnes brandissant des drapeaux français a salué le départ des Bleus à la sortie de l'aéroport. Blanc et quelques joueurs sont même descendus du bus pour s'offrir un rapide bain de foule.
Ensuite, direction Kircha, le centre d'entraînement ultra moderne du Shakhtar Donetsk. Le 7 juin, un premier point-presse est prévu dans la matinée avant un entraînement en fin de journée.
Le choix de Kircha n'était pas celui de Laurent Blanc, qui voulait être basé en Pologne en dépit de trois matches en Ukraine (contre l'Angleterre à Donetsk le 11 juin, contre l'Ukraine à Donetsk le 15 juin, puis contre la Suède à Kiev le 19).
Mais dès le tirage au sort, Noël Le Graët avait mis les choses au point : les Bleus logeraient en Ukraine. Le nouveau dirigeant de la "3F" voulait éviter de multiplier les transferts entre deux pays dans l'optique d'un camp de base polonais et voulait maîtriser les dépenses.
Finis le luxe et la démesure du Pezula Resort à Knysna, en Afrique du Sud, pour le Mondial-2010.
Mais avec Kircha, les Bleus ne sont pas mal lotis, au contraire. Kircha, "c'est du niveau 5 étoiles", avait lâché admiratif Martin Kallen, responsable de l'organisation de l'Euro pour l'UEFA lors d'une visite de ce site en juin 2011, avec des journalistes.
L'homme d'affaires et multi-milliardaire Rinat Akhmetov, le tout puissant patron du Shakhtar et de la région, n'a pas lésiné sur les moyens pour offrir un confort maximum à ses joueurs après leur avoir construit un écrin unique avec la Donbass Arena, enceinte de 50.000 places où l'équipe de France affrontera l'Angleterre et l'Ukraine.
Étonnamment, le choc entre Anglais et Français dans cette somptueuse enceinte ne fera pas le plein de spectateurs, la faute aux distances entre les sites et aux prix des vols et des hébergements.
AFP/VNA/CVN