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L’attaquante de la "Roja" Salma Paralluelo à la lutte avec la défenseure des "Lionesses" Alex Greenwood en finale du dernier Mondial, le 20 août 2023 à Sydney. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les premières, championnes du monde en titre et grande favorites du tournoi, veulent remporter leur premier titre continental et faire le doublé Mondial-Euro, après avoir aussi remporté la Ligue des nations en 2024 : seule l'Allemagne l'a réalisé à l'époque où elle régnait sur le continent (2001, 2003, 2005, 2007, 2009). L'Espagne pourrait devenir la 6e équipe au palmarès de cette compétition en quatorze éditions (Allemagne, Angleterre, Pays-Bas, Suède, Norvège).
En face, les tenantes du titre anglaises ambitionnent de conserver leur couronne, pour la cinquième finale consécutive de Sarina Wiegman en tant que sélectionneuse (2017 et 2019 avec les Pays-Bas et 2022, 2023 et 2025 avec l'Angleterre).
Éliminée par les Anglaises en quart de finale en 2022, la Roja s'est depuis couverte de gloire grâce à un groupe plein de talent, qui a dû se battre (encore maintenant) avec sa propre fédération (RFEF) pour obtenir un traitement à la hauteur de ses promesses. Après le triomphe au Mondial-2023, seule la quatrième place aux JO a atténué leur mainmise sur le football planétaire.
- Les Anglaises au mental - cette finale à Bâle, à guichets fermés comme 29 des 31 matches du tournoi, verra donc s'affronter les deux meilleures équipes continentales, écho du choc Arsenal-FC Barcelone remporté 1-0 par les Londoniennes lors de la dernière finale de Ligue des champions.
Revenues de nulle part à deux reprises, en quart de finale contre la Suède (2-2, tab 3-2) et face à l'Italie en demie (2-1, a.p.), les Anglaises peuvent compter sur leurs "supersubs" Chloe Kelly (27 ans) et Michelle Agyemang (19 ans), qui ont chaque fois sonné la révolte.
Les coéquipières de l'ailière prodige Lauren James, incertaine en raison d'une blessure à la cheville contre l'Italie, n'ont jamais abdiqué et c'est ce qui restera de leur tournoi en Suisse, marquant six de leur quinze buts à partir de la 79e minute.
Championnes de la force mentale et de la dramaturgie, elles ont moins impressionné dans le jeu, même si elles détiennent le deuxième meilleur total de tirs (94), derrière... l'Espagne et ses 123 tentatives.
"Je pense que nous avons toutes, individuellement et en tant qu'équipe, cette envie de nous battre, de ne pas baisser les bras, et vous l'avez vu dans des matches où parfois vous pouviez avoir l'impression que nous étions à bout et puis quelqu'un est entré en jeu et a tout changé", a résumé la milieu offensive Ella Toone.
- "Sans controverse" - de leur côté, les Espagnoles n'ont pas eu besoin de puiser dans de telles ressources: elles n'ont été menées que quatre minutes (par l'Italie en poules) dans l'ensemble du tournoi. En tout, les joueuses de Montse Tomé ont marqué 17 buts par 10 buteuses différentes et en ont encaissé que deux.
Seule la demi-finale a été plus compliquée: il a fallu attendre un coup de génie de la meneuse de jeu et double Ballon d'or Aitana Bonmati pour venir à bout de l'Allemagne en prolongation, et de deux miracles consécutifs de la gardienne Cata Coll à la fin du temps réglementaire. Comme un symbole, ces deux joueuses ont eu un début d'Euro compliqué à cause d'une méningite virale pour la première et d'une amygdalite pour la seconde.
En dehors des terrains, les Anglaises avaient soutenu le combat antisexiste des Espagnoles lors de l'automne 2023 à la suite du baiser imposé par l'ancien patron de la RFEF Luis Rubiales à l'attaquante Jenni Hermoso, non convoquée pour cet Euro.
"Il y a beaucoup de respect entre les deux équipes et je pense que le plus important", pour les Espagnoles, "sera de profiter de cette finale sans controverse", a espéré la milieu anglaise Keira Walsh.
AFP/VNA/CVN