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>> Euro-2023 de volley : la France prend un départ canon face à la Turquie
Le réceptionneur-attaquant français Timothée Carle (D) au smash face à un mur de joueurs portugais, lors de l'Euro de volley, le 31 août à Tel Aviv. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Si Rome, où aura lieu le Final Four jeudi 14 septembre et samedi 16 septembre n'est pas à proprement parler une ville majeure du "pallavolo" (volley-ball en italien), le championnat italien est un monument du paysage européen.
Douze des 14 Français qui participent actuellement à l'Euro-2023 sous la direction d'un entraîneur italien, Andrea Giani, légende dans son pays, ont ainsi disputé au moins une saison en SuperLega.
"C’est la ligue la plus homogène, avec le niveau le plus élevé, même pour des équipes classées 8e ou 9e, tous les matches sont vraiment très difficiles", résume le passeur de l'équipe de France, Antoine Brizard.
"Mais on ne va pas se mentir, on va chercher aussi de l’argent. C’est le championnat qui combine le mieux la qualité de vie, la distance par rapport à la France, le niveau de jeu et les salaires", poursuit celui qui, après trois saisons en Pologne et une en Russie, défend les couleurs depuis 2021 de Pérouse.
Impact du COVID-19
En Italie, les salaires peuvent atteindre largement le double de ce qu'un international touche en Ligue A française.
"Ca reste le Graal quand on commence. Il y a plein de jeunes qui rêvent de jouer en Italie depuis tout petits", note Brizard.
"C’est un championnat phare, il y a une culture du volley énorme, c’est un peu sacralisé dans un parcours classique du volleyeur", renchérit Timothée Carle.
Le réceptionneur-attaquant a passé une saison (2019-20) en Italie, "celle du COVID-19", à Vibo Valentia, avant de rejoindre Berlin et un Championnat moins relevé.
"Après le COVID-19, il y avait une incertitude sur la stabilité des clubs et du championnat italiens. A ce moment-là, Berlin me paraissait le meilleur choix", explique-t-il.
Les clubs italiens de volley, impactés par la baisse de leurs recettes de billetterie à cause de la pandémie, ont encore du mal à digérer cette période et ont dû revoir leur train de vie.
Dans le même temps, alors que la Russie, a perdu de son attrait, la Pologne et la Turquie sont devenus des championnats qui comptent.
Finale 100% polonaise
"Pour moi, explique celui qui a été élu meilleur joueur des JO de Tokyo en 2021, l’Italie, c’est le pays du volley. Dans toutes les équipes, même à l’étranger, c’est l’italien qui est parlé. Ce sont les plus forts tactiquement. L’Italie m’a permis de vite arriver au très, très haut niveau".
La star de l'équipe de France Earvin Ngapeth (D) lors d'un match de l'Euro de volley contre le Portugal, le 4 septembre à Tel Aviv. Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais si l'Italie, que la France pourrait affronter en demi-finale jeudi 14 septembre est la sélection nationale de référence du moment après ses sacres européen (2021) et planétaire (2022), ses clubs souffrent face à la concurrence de la Pologne, où le volley est après le football le sport collectif le plus populaire.
Les trois dernières éditions de la Ligue des champions ont été remportées par le club polonais du Zaksa Kedzierzyn-Kozle.
En mai 2023, il a battu un autre club polonais, Jastrzebski Wegiel, pour la première finale 100% polonaise de l'histoire.
Six des 14 Bleus de l'Euro-2023 joueront la saison prochaine dans la PlusLiga polonaise, dont leur capitaine Benjamin Toniutti, pourtant le plus "italien" d'entre eux.
"L'Italie, c’est un magnifique championnat, mais ce n’est pas un passage obligé, j’ai trouvé en Pologne un équilibre de vie et sportif", assure le passeur (depuis 2021) de Jastrzebski Wegiel.
AFP/VNA/CVN