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Des dizaines de civils ont été tués la semaine dernière au cours de frappes aériennes dans la région en guerre du Tigré, dans le nord de l'Ethiopie, le plus lourd bilan enregistré depuis le mois d'octobre, a annoncé jeudi 30 décembre l'agence de l'ONU pour les affaires humanitaires. Des frappes aériennes effectuées entre les 19 et 24 décembre ont "provoqué des pertes civiles massives, avec des dizaines de personnes qui auraient été tuées, ce qui en fait la série d'attaques aériennes la plus intense et les plus lourdes pertes signalées depuis octobre", a déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha). Les frappes ont touché les villes d'Alamata, de Korem, de Maychew, de Mekoni et de Milazat dans le sud du Tigré, ainsi que la capitale régionale Mekele, a souligné Ocha, sans donner plus de détails sur la source de ces informations. "En raison de l'accès limité et de l'insécurité dans la région, les partenaires humanitaires n'ont pas encore pu vérifier le nombre exact des victimes", a ajouté l'agence. Selon Ocha, la situation reste "tendue et imprévisible" dans le Nord de l'Éthiopie, où les agences chargées de l'aide humanitaire se démènent pour acheminer de la nourriture et d'autres biens de première nécessité aux personnes dans le besoin. "Aucun camion d'aide humanitaire n'est entré dans le Tigré depuis le 14 décembre", a dit l'agence, évoquant des problèmes de sécurité. "Au total, 1.338 camions sont entrés dans la région depuis le 12 juillet, ce qui constitue moins de 12% de l'aide nécessaire pour répondre à l'ampleur des besoins humanitaires". Le conflit a fait des milliers de morts et causé une grave crise humanitaire, poussant plus de deux millions de personnes à fuir leurs foyers, selon l'ONU.
APS/VNA/CVN