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À El Paso le 12 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Au cours des deux derniers jours, les garde-frontières américains ont constaté une chute de 50% des arrivées par rapport au début de la semaine", a dit Alejandro Mayorkas sur la chaîne CNN.
Selon lui, environ 6.300 migrants ont franchi clandestinement la frontière avec le Mexique vendredi 12 mai et 4.200 samedi 13 mai, bien moins que la dizaine de milliers enregistrés quotidiennement plus tôt dans la semaine.
"Il est encore tôt, nous n'en sommes qu'au troisième jour" depuis la levée du "Titre 42", a-t-il toutefois ajouté, se gardant de tout triomphalisme.
Ce dispositif, qui a pris fin à 23h59 jeudi heure de Washington, permettait de refouler immédiatement les migrants dépourvus de visa, y compris les demandeurs d'asile, au nom de l'urgence sanitaire.
Pour éviter un afflux de migrants, le gouvernement du président démocrate Joe Biden a déployé des milliers de policiers et militaires sur les près de 3.200 km qui séparent les États-Unis et le Mexique, et a adopté de nouvelles restrictions au droit d'asile.
Avant de se présenter à la frontière, les demandeurs d'asile, sauf les mineurs isolés, doivent désormais avoir obtenu un rendez-vous sur une application téléphonique centralisant les demandes, "CBP One", ou s'être vu refuser l'asile dans un des pays traversés.
Sinon, leur demande est présumée illégitime et ils peuvent faire l'objet d'une procédure d'expulsion accélérée, leur interdisant pendant cinq ans l'entrée sur le sol américain.
"Nous appliquons notre plan exactement comme prévu", a déclaré Alejandro Mayorkas sur la chaîne ABC. "Nous avons déjà expulsé des milliers de migrants : s'ils tentent de revenir, ils se heurteront à l'interdiction de cinq ans et à de possibles poursuites pénales".
AFP/VNA/CVN