Après des mois de négociations tendues, la banque américaine Citigroup a annoncé lundi 14 juillet avoir accepté de payer 7 milliards de dollars pour solder des errements passés dans le secteur immobilier. Cet accord, qui intervient quelques jours après une amende de 8,9 milliards de dollars infligée à la banque française BNP Paribas, a affecté lourdement ses résultats trimestriels (-3,8 milliards de dollars avant impôts). Citigroup a en effet enregistré un plongeon de 96% de son bénéfice net au deuxième trimestre, ressorti à 181 millions de dollars. Dans le détail, la banque versera 4 milliards de dollars en liquide au département de la Justice (DoJ), tandis que 500 millions iront à l'agence américaine de garantie des dépôts bancaires (FDIC) et à plusieurs États américains (Californie, Massachusetts, Illinois, Delaware...) qui étaient associés au dossier. Les 2,5 milliards de dollars restants serviront à dédommager les clients américains sous différentes formes, dont une réduction de prêts immobiliers. "Les activités de Citi ont beaucoup contribué à la crise financière qui a dévasté notre économie en 2008", a fustigé le ministre de la Justice, Eric Holder, critiqué pour n'avoir épinglé jusqu'ici aucun grand banquier de Wall Street.
AFP/VNA/CVN