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Entrée officielle en récession pour les États-Unis après une baisse historique de 32,9% du PIB au deuxième trimestre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette chute, moins importante que les 35% attendus par les analystes, marque l'entrée officielle en récession de la première économie du monde, après un premier trimestre déjà en baisse.
Par rapport au deuxième trimestre 2019, la baisse est de 9,5%.
La mesure utilisée aux États-Unis pour estimer la croissance est l'évolution en rythme annualisé, qui compare le PIB à celui du trimestre précédent, et projette l'évolution sur l'année entière à ce rythme. Elle diffère du glissement annuel, qui compare le PIB à celui du même trimestre de l'année précédente.
La chute du PIB "reflète la réponse apportée au COVID-19, avec des mesures de confinement imposées en mars et en avril, partiellement compensées par la réouverture d'une partie de l'activité dans certaines régions du pays en mai et juin", détaille le département du Commerce dans son communiqué.
La contraction du PIB, inférieure à la chute de 37% estimée par le Fonds monétaire international, est largement due à la baisse des dépenses de consommation -- composante majeure du Produit intérieur brut -- qui ont baissé de 34,6% au deuxième trimestre, en rythme annualisé également.
Les dépenses dans les services, un des secteurs les plus touchés par la crise, ont chuté de 43,5%. Les investissements privés ont chuté de 49%. Sans surprise, les dépenses du gouvernement fédéral ont bondi de 17,4%, en raison de l'aide financière apportée aux ménages et aux entreprises.
Les prix à la consommation ont par ailleurs chuté de 1,9% sur le trimestre, quand ils étaient en hausse de 1,3% au premier trimestre, selon l'indice PCE également publié jeudi 30 juillet.
Au premier trimestre, le PIB de la première économie du monde avait reculé de 5% sous l'effet des mesures de confinement imposées à la mi-mars.
Les États-Unis ont connu une croissance de 2,3% en 2019, et le président Donald Trump, qui avait fait de la bonne santé de son économie un argument dans sa course à la réélection, visait 3% par an.