État des lieux de la diversité culturelle pour l’unité nationale

Le 27 mars à l'Académie des sciences sociales, l'ambassade du Maroc au Vietnam, en collaboration avec l’Institut d’études sur l’Afrique et le Moyen-Orient (IAMES), a organisé un séminaire sur la diversité culturelle pour l'unité nationale, avec la présence de quelques diplomates étrangers à Hanoï.

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Vue générale du séminaire sur la diversité culturelle pour l'unité nationale à l'Académie des sciences sociales à Hanoï, le 27 mars.

À l’Académie des sciences sociales du Vietnam à Hanoï le 27 mars, le séminaire sur le partage d’expérience entre Rabat et Hanoï à propos de la diversité culturelle pour l’unité nationale a été co-organisé par l’ambassade du Maroc au Vietnam et l’Institut d’études sur l’Afrique et le Moyen-Orient (IAMES).

La séance a accueilli les ambassadeurs de Palestine, de l’Azerbaïdjan, de Turquie, du Venezuela, du vice-président du Service de l’Asie de l’Ouest et de l’Afrique, Nguyên Trung Kiên, ainsi que des anciens ambassadeurs vietnamiens en Égypte et aux Émirats arabes unis.

Diversité culturelle – principe universel de développement

Le représentant en chef de l’UNESCO au Vietnam, Michael Croft.

Pour commencer le séminaire, le représentant en chef de l’UNESCO au Vietnam, Michael Croft, a souligné que l’UNESCO reconnaissait toujours la diversité culturelle comme facteur de développement mondial.

Particulièrement, il a présenté les revenus énormes des industries culturelles et créatives, fruit de cette diversité. «Le Vietnam a ratifié en 2007 la Convention universelle de l’UNESCO de 2005 sur la diversité culturelle, ce qui a permis ensuite au pays d’approuver sa stratégie nationale en la matière en 2016», a-t-il expliqué.

La séance a continué avec les échanges d’expériences entre le Maroc et le Vietnam, présentées par le Professeur Abdellah Saaf, ancien ministre marocain de l’Éducation, et le Professeur Lê Hông Ly, rédacteur-en-chef du magazine des études culturelles (ICS) de l’Académie des sciences sociales du Vietnam.

«Le dispositif institutionnel, constitutionnel et juridique adopté aujourd’hui par le Maroc apparait s’être largement ouvert aux questions de langue et de culture. Le rôle de l’État est celui du régulateur central basé sur une approche équitable envers l’ensemble des citoyens», selon le Professeur Abdellah Saaf.

De son côté, le Professeur Lê Hông Ly a insisté sur le fait que «la diversité est le point clé de la culture vietnamienne», et était de fait reconnue par le gouvernement du pays. Ses recherches montrent ensuite, que la conscience de cette diversité a bien évolué, de sorte que «les activités culturelles sont en vogue, particulièrement dans les grandes villes».

Diversité culturelle – fondement de l’unité nationale

Les intervenants, venant de l'UNESCO, du Vietnam et du Maroc, partagent leurs expériences.

Durant la deuxième partie du séminaire, le Professeur Jamal Eddine el-Hani, doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Rabat Mohammed V, a rapidement présenté l’histoire du Maroc dans sa diversité culturelle pour expliquer en quoi celle-ci constituait le fondement de l’unité nationale, y compris s’agissant de la question territoriale.

Ce point de vue était également partagé par les conclusions du Professeur Lê Phuoc Minh et de la Docteure Hà Thi Lan Phi de l’Institut des études de l’Asie du Nord-Est. Les deux auteurs ont expliqué les différences entre les racines de la culture du Vietnam, qui sont de plus en plus protégées par le gouvernement et le peuple en entier.

«La pauvreté plaçait les ethnies minoritaires au Vietnam dans une situation de péril. L’État doit tenir compte de l’économie de ces populations afin qu’elles conservent leurs propres cultures. L’économie leur permettra de participer aux activités de la société», ont-ils expliqué.

Pour sa part, le Professeur Fatim-Zahra Iflahen, de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Marrakech Cadi Ayad, a émis l’idée selon laquelle la mondialisation «permet au Maroc de conserver sa propre identité et son unité nationale». Il a compris que «les cultures ne peuvent survivre que dans leur interaction… La diversité devrait être respecté à tout niveau», instaurant une «identité nationale de chaque citoyen».

Pour conclure la séance, l’ambassadeur du Maroc au Vietnam, Azzeddine Farhane, a confirmé que la diversité culturelle jouait un rôle important dans le maintien de la paix, et devenait impérative dans le cadre actuel de la mondialisation.

«Le Maroc et le Vietnam ont leurs propres cultures, histoires, langues, identités, sociétés, etc. Pourtant, les deux pays s’entendent sur la base du respect mutuel, de la coexistence, et de la reconnaissance des diversités culturelles via plusieurs dialogues interculturels», a-t-il confié.

Texte et photos : Dang Duong/CVN
Source: CVN

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