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L'attaquant du FC Barcelone, Neymar (droite), à la lutte avec le milieu du Real Madrid, Modric, lors du dernier classico disputé au Camp Nou, le 2 avril 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Barça-Real, ce sont deux clubs parmi les plus riches au monde, voire les plus riches. L'équipe de Luis Enrique contre celle de Zidane : voici les deux derniers vainqueurs de la Ligue des champions. Lionel Messi face à Cristiano Ronaldo: voilà les deux meilleurs footballeurs de la planète, avec respectivement cinq et trois Ballons d'Or.
"C'est un rêve pour tous les joueurs de pouvoir jouer un clasico", a résumé Zidane vendredi 2 décembre en conférence de presse d'avant-match. "Et pour moi comme entraîneur, c'est forcément la même chose".
L'attente est immense au Camp Nou avant la 233e édition de cette confrontation séculaire. Car avec 650 millions de téléspectateurs attendus, près d'un dixième de l'humanité aura les yeux rivés sur Barcelone, soit davantage que pour tout autre match de clubs.
"C'est un match de dimension mondiale, que regardent des centaines de milliers de personnes, comme la finale de la Coupe du monde", s'est réjoui cette semaine Florentino Pérez dans un entretien à l'AFP. "C'est quelque chose qui dépasse toute imagination."
Il n'y a certes que trois points en jeu. Mais il y a bien plus que ça, une certaine idée du beau à faire prévaloir entre Barcelone l'harmonieuse et Madrid l'audacieuse.
Le Real invaincu
Dans cette guerre des mondes, le Barça et son jeu de passes a plus à perdre que le Real et ses grandes chevauchées offensives. Avec 27 points, le dauphin catalan pourrait ainsi compter neuf unités de retard, un gouffre, à l'issue du choc contre son grand rival (1er, 33 pts) au tiers de la saison.
Rien de "déterminant", certes, comme l'a dit Luis Enrique vendredi. Mais un gros coup au moral pour l'équipe blaugrana et un gros coup de fouet pour son adversaire merengue, qui rêve de reconquérir la Liga cinq ans après son dernier sacre en 2012.
Avec Zidane, vainqueur en avril de son premier clasico comme entraîneur (2-1), le Real a l'air prêt : même si Gareth Bale est forfait (cheville), le retour en forme de Ronaldo est une garantie.
Le Portugais, grand favori pour l'obtention de son quatrième Ballon d'Or le 13 décembre, reste sur 8 buts inscrits lors des quatre dernières journées et pointe en tête des buteurs en Liga (10 buts) devant Messi (9 buts).
"Son énergie est énorme et je me réjouis de le voir très impliqué pour gagner des titres. Il a tout gagné cette année mais il a encore faim", a lancé Zidane.
Le Barça inquiétant
Pour en revenir à "ZZ", sous sa direction, le Real est invaincu depuis avril : l'équipe vient d'enchaîner 32 matches sans défaite toutes compétitions confondues, à deux longueurs du record absolu de l'histoire du club (34 matches en 1988-1989). Des performances fantastiques pour le tout jeune entraîneur qu'est "Zizou" (44 ans).
Mais attention : les séries ne valent rien avant un clasico. Demandez au Barça, qui avait enchaîné 39 matches officiels sans perdre (record espagnol) avant de chuter en avril dernier face au Real.
"Le clasico, indépendamment de la forme de chaque équipe, est pratiquement imprévisible", a résumé un jour le meneur barcelonais Andres Iniesta.
Le Barça se raccrochera sans doute aux paroles de son capitaine, ainsi qu'à son retour de blessure (genou) attendu samedi 3 décembre Sans lui, les Catalans n'ont gagné que deux de leurs six derniers matches toutes compétitions confondues, avec plusieurs performances inquiétantes.
"Il y a de bonnes équipes mais aucune n'est supérieure à la nôtre, voilà ce qui me rend optimiste", a néanmoins asséné Luis Enrique.
L'entraîneur barcelonais sait qu'une victoire relancerait le suspense au classement, ouvrant la voie à un nouveau règlement de compte en avril lors du prochain clasico de Liga. Un autre match légendaire en vue.