Espagne : avec le retour d'Ancelotti, le Real tourne vite la page Zidane

Six ans après, Carlo Ancelotti retrouve le Real Madrid : le club merengue a joué mardi 1er juin l'apaisement avec le retour du débonnaire entraîneur italien, vainqueur avec la "Maison blanche" de la Ligue des champions 2014 et censé rebâtir l'équipe après le départ de Zinédine Zidane.

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La joie de l'entraîneur italien du Real Madrid, Carlo Ancelotti, après la victoire face à l'Atlético Madrid, en finale de la Ligue des Champions, le 24 mai 2014 à Lisbonne.

Avec la signature d'Ancelotti pour trois saisons, qui sera officielle mercredi 2 juin selon le club, la "Maison blanche" aura mis moins d'une semaine à tourner la page "Zizou". Le Français a décidé jeudi dernier de quitter son club de cœur, regrettant le manque de confiance de ses dirigeants au fil d'une saison moins aboutie que son premier mandat (2016-2018).

Au moins "Carletto" n'est-il pas rancunier : débauché d'Everton, l'Italien s'apprête à retrouver le président madrilène Florentino Pérez, qui l'avait évincé sans ménagement en 2015... un an seulement après la conquête de la "Decima", la dixième C1 de la riche histoire merengue !

"Le Real Madrid communique que Carlo Ancelotti sera le nouvel entraîneur de l'équipe première pour les trois prochaines saisons", selon un bref communiqué le club, que l'Italien avait déjà entraîné deux saisons (2013-2015).

Ancelotti était pourtant sous contrat jusqu'en 2024 avec Everton, mais l'autre club de Liverpool n'a apparemment pas réussi à retenir le "Mister", dont l'épouse est d'origine espagnole et qui apprécie la vie madrilène.

Le retour de Carlo Ancelotti (61 ans) pour succéder à Zidane, son ancien adjoint (2013-2014) est en tout cas un signe d'apaisement envoyé aux stars merengues: les poids lourds du vestiaire verront d'un bon œil d'être à nouveau dirigés par ce technicien bienveillant, adepte comme "ZZ" d'un management protecteur, plutôt que la gestion brutale et clivante d'un Antonio Conte, autre prétendant cité pour le banc merengue.

Lors de ses deux premières saisons au Real, Ancelotti a laissé une excellente image parmi les supporters et les joueurs, parmi lesquels Karim Benzema, Raphaël Varane, Marcelo ou Casemiro figurent toujours dans l'équipe.

Le natif d'Emilie-Romagne avait réussi l'exploit de pacifier un effectif échaudé par les orages de l'ère José Mourinho (2010-2013).

Mais l'appui de son vestiaire n'avait pas suffi à sauver sa tête au terme d'une deuxième saison conclue sans trophée majeur, pas plus que le soutien des "socios" (supporteurs-actionnaires) du club, favorables à 73% au maintien de l'Italien selon un sondage diffusé à l'époque par le quotidien sportif Marca.

''Deux années fantastiques''

"Je garde le souvenir de deux années fantastiques au Real Madrid. Merci au club, au public et à mes joueurs", avait alors commenté Ancelotti, beau joueur, sur Twitter.

La joie de l'entraîneur italien de l'AC Milan, Carlo Ancelotti, porté en triomphe par ses joueurs, après la victoire face à Liverpool, en finale de la Ligue des Champions, le 23 mai 2007 à Athènes.

Débauché du Paris SG (2011-2013), le technicien italien était entré dès sa première saison dans l'histoire du Real avec un sacre en C1, attendu depuis 12 ans. En bonus, il avait conquis aussi la Coupe du Roi, la Supercoupe d'Europe et le Mondial des clubs.

Mais après son éviction du Real et un court passage au Bayern Munich (2016-2017), la suite a été plus compliquée pour "Carletto", qui n'a pas été en mesure de briguer le titre à Naples (2018-2019) ni de jouer les premiers rôles avec Everton (2019-2021).

Pas de quoi entamer néanmoins la cote de cet entraîneur d'exception, vainqueur de deux Ligues des champions comme joueur de l'AC Milan (1989, 1990), puis trois autres comme entraîneur des Rossoneri (2003, 2007) et du Real (2014).

Ancelotti a aussi gagné le championnat dans tous les pays où il a entraînés (en Italie avec Milan, en Angleterre avec Chelsea, en France avec le PSG, en Allemagne avec le Bayern)... sauf en Espagne, où la Liga manque à son palmarès.

Pour y remédier et pour ramener le Real sur le devant de l'affiche, "Carletto" devra rebâtir l'effectif malgré les difficultés financières du Real, plombé par la pandémie de COVID-19, engagé dans un éphémère projet de "Super Ligue" privée et accaparé par l'onéreuse rénovation du stade Santiago-Bernabeu.

Il faudra voir s'il est soutenu dans cette entreprise par Pérez et les dirigeants madrilènes, très critiqués lundi par Zidane dans une lettre ouverte : "Je m'en vais car je sens que le club ne me donne pas la confiance dont j'ai besoin, ne m'offre pas le soutien (nécessaire) pour construire quelque chose à moyen ou long terme", a lancé "Zizou".

Quoi qu'il en soit, Ancelotti connaît déjà sa première recrue : le défenseur international autrichien David Alaba, qu'il a côtoyé un an au Bayern Munich. L'une des nombreuses escales à succès de ce globe-trotter du football européen.


AFP/VNA/CVN

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