>>Eruption au Vanuatu : le volcan semble se stabiliser
Vue aérienne du 30 septembre 2017 montrant le volcan Manaro Voui dont le regain d'activité menace la population de l'île d'Ambae, au Vanuatu. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'archipel avait déclaré en avril l'état d'urgence sur l'île d'Ambae, dans le Nord, dont 11.000 habitants avaient été évacués en septembre, déjà à cause du volcan Manaro Voui. Nombre d'entre eux venaient tout juste de rentrer, mais l'Observatoire de prévention des risques géologiques du Vanuatu avait annoncé que le Manaro Voui connaissait une nouvelle éruption.
L'évacuation n'est pas obligatoire, mais les autorités ont fait savoir qu'elles souhaitaient que les habitants ayant quitté Ambae s'établissent ailleurs de façon permanente. Le conseil des ministres a approuvé quatre lieux d'implantation sur l'île voisine de Maewo, qui seront loués aux propriétaires des terres sur lesquelles ils se trouvent. Le gouvernement organisera et paiera l'évacuation de ceux qui iront s'y établir entre le 1er juin et le 30 juillet. Seuls ceux qui s'implanteront à Maewo seront aidés.
"Une aide alimentaire sera fournie aux déplacés d'Ambae sur Maewo pendant une période maximale de six mois", a indiqué le gouvernement dans un communiqué. "Au terme de cette période, les cultures qui auront été plantées au premier jour seront prêtes à être récoltées." Il est peu probable que tous les habitants d'Ambae partent.
"Les cendres touchent surtout les populations du sud et de l'ouest, qui sont probablement celles qui partiront", a déclaré Henry Vira, un responsable de l'île. L'archipel aux 80 îles, qui compte 270.000 habitants, avait été en partie ravagé en 2015 par un puissant cyclone qui avait fait 11 morts.
Condominium franco-britannique jusqu'à son indépendance en 1980, le Vanuatu est l'un des pays les plus pauvres de la planète. Il se situe sur la "ceinture de feu" du Pacifique où la collision de plaques tectoniques cause de fréquents tremblements de terre et une importante activité volcanique.