Épidémies : une pénurie de vaccins qui inquiète

Selon le Centre de médecine préventive de Hô Chi Minh-Ville, depuis le début de cette année, les maladies virales sont en augmentation comme rougeole, varicelle, grippe, maladie pieds-mains-bouche...

La vaccination reste encore le meilleur moyen de se protéger contre ce type de maladies. Pourtant, on constate aujourd’hui quelques difficultés liées au manque de certains vaccins.

La vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre les maladies virales.
Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN


Depuis le début de l'année, les statistiques du Centre de médecine préventive de Hô Chi Minh-Ville font état de 369 cas de varicelle, soit une hausse de 220% par rapport à la même période de l'année dernière. On recense aussi 186 cas de grippe contre 12 en 2013, 603 cas de rougeole, et entre 150 et 160 cas par semaine de la maladie pieds-mains-bouche. Selon les prévisions, on risque de voir augmenter ces épidémies tout comme celles du typhus ou des oreillons.

Croissance de certaines épidémies
Le médecin Truong Huu Khanh, chef des maladies infectieuses à l’Hôpital pédiatrique 1, à Hô Chi Minh-Ville, indique que sa plus grande inquiétude porte sur l’épidémie de rougeole chez les enfants. Actuellement, sa clinique traite 32 jeunes patients. Il révèle aussi que c’est la même chose pour la varicelle et que la saison est propice à une recrudescence de la maladie pieds-mains-bouche. Pour cette dernière, la prudence est de mise car il n'existe pas de vaccin.
Selon Nguyên Trí Dung, directeur du
Centre de médecine préventive de Hô Chi Minh-Ville, la varicelle a considérablement augmenté par rapport à 2013 et sa plus forte hausse a été observée depuis début mars. «Or, nous sommes en manque de vaccins depuis la fin de l’année dernière. Le typhus a augmenté après le Têt (fête traditionnelle du Nouvel an lunaire) et ne montre aucun signe d’essoufflement. On constate aussi que la rougeole s’étend chez les enfants de moins de 10 ans. Cela s’ajoute à nos difficultés actuelles car la vaccination contre la rougeole n’est destinée qu’aux enfants de moins de 3 ans. Il nous faut donc étendre la campagne de vaccination contre la rougeole», partage-t-il.

Manque de vaccin = aggravation de la situation
Ces derniers jours, de nombreux parents ont emmené leurs enfants à l'Institut Pasteur pour être vaccinés contre les maladies comme la grippe, la varicelle, avec les méthodes : vaccin «5 en 1» ou «6 en 1». La déception fut grande devant la pénurie annoncée.

Le Vietnam a réussi à produire de nombreux vaccins. 
Photo : Danh Lam Ngoc/VNA/CVN


«J'ai emmené mon enfant au Centre de médecine préventive de l'arrondissement, au Centre de nutrition de la ville, dans certains grands hôpitaux et même à l’Institut Pasteur pour être vacciné mais ces établissements ne disposaient pas de vaccins», s'inquiète Phan Thi Hông Tham, habitante de l'arrondissement de Tân Bình, à Hô Chi Minh-Ville
Pour le manque de vaccins contre la grippe, Truong Huu Khanh explique que ces derniers sont produits en fonction des prévisions des périodes d’épidémies. Chaque année, le type de virus évolue et il faut donc se baser sur les nouvelles souches virales de la grippe. Par conséquent, les fabricants ne peuvent produire des quantités de doses fixes puisque les distributeurs de vaccins doivent tenir compte de ces évolutions. Ainsi, la pénurie de vaccins est presque inévitable lorsque les besoins augmentent trop fortement.
C’est aussi le cas pour d’autres vaccins. D’ailleurs, certains hôpitaux de Hô Chi Minh-Ville l’indiquent clairement.
«L’estimation des besoins en vaccin pour la ville n’est pas précise. De plus, les changements climatiques sont rapides. Enfin, le vaccin est un produit biologique qui exige une préservation spécifique. Ainsi, l’importation et la fabrication de ces produits doivent se faire prudemment. Il est toujours difficile de répondre à la forte augmentation de la demande», indique un représentant de Sanofi Pasteur au Vietnam.
Il est donc conseillé d’aller se faire vacciner dans les centres de médecine préventive selon les recommandations annuelles. Cela permettrait de réduire les besoins imprévus.
Parallèlement, le secteur de la santé de la ville est en train de recenser et d’estimer le développement des maladies pour avoir des prévisions plus fines. En outre, les producteurs et distributeurs sont également en train de promouvoir de nouveaux contrats pour mieux contrer les épidémies.

Quang Châu/CVN

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