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"On estime qu'environ 5.000 personnes infectées par le VIH n’ont pas encore été détectées, dont environ 30% sont des personnes à charge virale élevée. C'est l'un des défis de la prévention et du contrôle du VIH/sida actuellement". Ces informations ont été annoncées récemment par Nguyên Huu Hung, vice-directeur du Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville lors de la conférence-bilan sur les 30 ans de prévention et de contrôle du VIH/sida et l'opportunité de mettre fin à cette pandémie d'ici 2030.
Selon le Service municipal de la santé, depuis décembre 1990, suite à la découverte du premier cas atteint par le VIH au Vietnam, la ville a dû traverser 30 ans difficiles pour lutter contre ce virus.
Plus précisément, de 1990 à 2000, la magalopole du Sud a freiné le taux de croissance de l'épidémie avec des activités de communication et d'éducation visant à sensibiliser les populations. Elle a réalisé de nombreux modèles de prévention du VIH. En conséquence, le taux de prévalence du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables est passé de 42,3% (1995) à 18,6% (1998).
Entre 2000 et 2010, les modèles de prévention du VIH se sont progressivement étendus, parallèlement à l'introduction de médicaments anti-VIH (ARV) dans le traitement des infections. À ce jour, la ville compte 145 établissements de conseil et de dépistage du VIH, 24 centres de traitement à la méthadone, traitant environ 5.400 patients. En outre, un programme de prise en charge et d'accompagnement des personnes à réintégrer dans la communauté, un programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant ont également été mis en œuvre efficacement. Tout cela a contribué à réduire significativement le nombre de nouvelles personnes infectées dans la communauté.
Durant la période 2010-2020, la ville a mis en œuvre un contrôle de la pandémie avec de nombreuses stratégies : déploiement de traitement dès que les résultats des tests étaient disponibles, amélioration de la politique et de la technologie de dépistage du VIH; TAR pour les personnes infectées par le VIH; programme de "prévention pré-exposition" (PrEP) pour les personnes à haut risque. À ce jour, la ville a atteint l'objectif 90-90-90 (90% des personnes infectées par le VIH connaissent leur état, 90% sont traitées avec des médicaments antiviraux et 90% ont une charge virale à faible seuil).
Cependant, selon Nguyên Huu Hung, l'un des défis actuels de la ville est qu'il reste encore environ 5.500 personnes infectées par le VIH non identifiées dans la communauté. De plus, la forte augmentation du nombre d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) augmente le risque d'épidémie. "Actuellement, les sujets à risque changent, la plupart d'entre eux sont des personnes de position sociale élevée. Ces dernières sont difficiles d'accès en raison de leur degré de confidentialité élevé. Ce qui est également un défi majeur pour le contrôle du VIH/sida", a déclaré Nguyên Huu Hung.
Par conséquent, en plus des mesures déjà prises, pour mettre fin à l'épidémie d'ici 2030, Hô Chi Minh-Ville se concentrera, dans un futur proche, sur les personnes à haut risque en promouvant des services préventifs de dépistage et de traçabilité afin de réduire la chaîne de transmission dans la communauté. La ville est déterminée à mettre en œuvre la cible 95-95-95 d'ici 2025 et la cible 99-99-99 pour mettre fin à la pandémie d'ici 2030.
Appréciant les réalisations de la ville réalisées au cours des 30 dernières années, le Professeur agrégé Pham Duc Manh, directeur adjoint du Département de prévention et de contrôle du VIH/sida (ministère de la Santé) a déclaré que Hô Chi Minh-Ville a mis en œuvre efficacement des activités de prévention du VIH. Elle a été pionnière, avec de nombreuses initiatives correspondant à des services de traitement et de prévention. Cependant, en tant que ville ayant une forte densité de population, la ville reste toujours confrontée à de nombreux défis. Par conséquent, elle doit avoir des stratégies plus appropriées et plus efficaces pour chaque sujet à risque, mobiliser plus de ressources et surtout mobiliser la participation des communautés infectées par le VIH pour devenir des "points de connexion" avec les autres personnes infectées et les personnes à haut risque.
Texte et photos : Quang Châu/CVN