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Torchère de gaz dans la communauté Waorani de Bameno, en Equateur, le 28 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lors d'un référendum organisé dimanche 20 août, parallèlement à des élections générales anticipées, les Équatoriens ont dit oui à 59% à l'arrêt de la production du "bloc 43", selon les résultats publiés lundi 21 août. Réclamée par un groupe environnemental depuis dix ans, cette consultation nationale avait été finalement autorisée en mai dernier par la plus haute juridiction du pays.
Elle devait décider de l'avenir du bloc Ishpingo, Tambococha et Tiputini (ITT), connu comme "bloc 43", d'où sont extraits 12% des 466.000 barils/jour produits en Équateur. Bien que d'autres champs pétroliers soient encore en activité dans le parc Yasuni, le bloc 43 est devenu un symbole de la démocratie climatique et a attiré l'attention de célébrités mondiales et d'activistes qui ont suivi le référendum de près.
La compagnie pétrolière nationale Petroecuador, jusqu'à présent autorisée à intervenir sur quelque 300 ha du Yasuni mais disant n'avoir à peine exploité 80 ha, a indiqué lundi 21 août dans un communiqué qu'elle se conformerait à la "décision souveraine" des Équatoriens.
Le gouvernement estimait les pertes à 16,47 milliards d'USD sur 20 ans si le bloc était révoqué. Réserve unique de biodiversité, le Yasuni s'étend sur près d'un million d'hectares de forêt humide et primaire.
Carte de l'Équateur montrant les blocs et champs d'extraction de pétrole en 2021, ainsi que les zones protégées et la réserve naturelle de Yasuni. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il est aussi une terre indigène : territoire historique des Waorani, il abrite aussi des Kichwa, ainsi que les Tagaeri, les Taromenane et les Dugakaeri, dernières communautés vivant en isolement volontaire en Équateur et fuyant la civilisation moderne.
"Aujourd'hui, l'Équateur a fait un pas de géant pour protéger la vie, la biodiversité et les peuples indigènes!" ont célébré sur le réseau X (ex-Twitter) les deux principales organisations indigènes du pays, la Confeniae et la Conaie. Le groupe environnemental Yasunidos, à l'origine du référendum, s'est félicité d'"une victoire historique pour l'Équateur et pour la planète".
"C'est la première fois qu'un pays décide de défendre la vie et de laisser le pétrole dans le sol". "L'Équateur devient le premier pays au monde à arrêter des forages pétroliers grâce à la démocratie climatique directe", ont également célébré un collectif d'ONG, dont Amazon Frontlines, Yasunidos et Alianza Ceibo.
APS/VNA/CVN