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Un garçon thaïlandais sculpte une pastèque durant un cours de sculpture sur fruits et légumes à Bangkok, le 4 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Animaux, créatures mythologiques, fleurs... Les thèmes d'inspiration sont multiples à ce salon de sculpture d'un genre un peu spécial organisé vendredi à Bangkok.
"Sculpter est bon pour l'esprit, parce que cela développe notre concentration et développe notre imagination. C'est un moyen de se relaxer", explique à l'AFP parmi les participants Piyanat Thiwato, un étudiant de 22 ans.
"Apprendre à sculpter prend des années", explique celui qui se dit "fier en tant que Thaïlandais" de perpétuer cette tradition, qui se réalise à l'aide d'un fin couteau en métal.
Cette forme de sculpture, particulièrement populaire en Asie et notamment en Thaïlande, a été développée dans le royaume sous la dynastie royale de Sukhotaï, au XIVe siècle.
Une discipline artistique à part entière
"L'art de la sculpture sur fruits a débuté il y a des centaines d'années... C'est un vrai trésor que nous avons là. Dans le passé, elles étaient réalisées dans les palais, pour la famille royale", explique Araya Arunanondchai, 70 ans, organisatrice de l'évènement, mené en l'honneur de l'anniversaire de la reine de Thaïlande, qui aura lieu le 12 août.
Aujourd'hui, cela reste une offrande de choix dans les temples bouddhistes ou lors de cérémonies importantes comme les mariages.
C'est aussi une attraction touristique, des cours de sculpture sur fruits étant proposés, ainsi que des vidéos de démonstration sur internet.
Mais dans les faits, les jeunes Thaïlandais sont peu nombreux à perpétuer cette tradition. "Il y a peu de jeunes que cela intéresse, et ceux qui l'étudient ne peuvent pas en vivre", déplore Manirat Svastiwat na Ayutthaya, experte en sculpture sur fruits.
Étant considéré comme une discipline artistique à part entière en Thaïlande, elle s'y enseigne en effet dans les facultés d'art, au même titre que la peinture ou la sculpture sur pierre.