En Syrie, la plupart des armes lourdes retirées de la future "zone démilitarisée"

Les opposants et jihadistes ont retiré la plupart de leurs armes lourdes de la future "zone démilitarisée" de la province syrienne d'Idleb (Nord-Ouest), à la veille de la date-butoir prévue par l'accord russo-turc sur ce dernier bastion insurgé.

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Un combattant rebelle syrien du Front national de libération dans un tank transféré en dehors de la future zone tampon de la province syrienne d'Idleb, le 9 octobre.

Les factions jihadistes, qui dominent 70% de la future "zone démilitarisée", ont emboîté le pas au Front national de libération (FNL), principale coalition rebelle ayant achevé lundi le retrait de ses armes lourdes de la zone tampon, mettant fin à plusieurs semaines d'incertitudes.
Conclu le 17 septembre par la Russie, alliée du régime, et la Turquie, soutien des rebelles, l'accord de Sotchi a permis de repousser l'imminence d'une offensive de Damas contre la province d'Idleb et des parties des provinces voisines de Hama, Lattaquié et Alep, également contrôlées par les insurgés.
L'accord stipule le retrait des armes lourdes d'une zone tampon de 15 à 20 km de large avant mercredi, puis le départ des jihadistes de cette "zone démilitarisée" avant le 15 octobre.
"Hayat Tahrir al-Cham (HTS), tout comme les autres factions (jihadistes), est en train de transporter les armes lourdes" hors de la "zone démilitarisée", a indiqué lundi à l'AFP une source locale proche du groupe jihadiste.
"À contrecœur"
Un correspondant de l'AFP a vu mardi 9 octobre plusieurs armes lourdes appartenant au FNL, dont des chars, des véhicules blindés, des canons de gros calibre, dans une région située à 20 kilomètres de la zone tampon.
Des blindés ont été mis dans des fosses pour les protéger contre toute éventuelle attaque aérienne, selon lui.
Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "la zone tampon est maintenant presque vidée de toutes les armes lourdes à la veille de la date limite, à l'exception du nord de la province de Lattaquié, où aucun mouvement de retrait n'a été observé" au cours des derniers jours.
Dans ce secteur, les jihadistes auraient caché leurs armes lourdes "dans des tranchées et des endroits secrets", selon M. Abdel Rahmane. Les jihadistes ont discrètement commencé à retirer leurs armes lourdes il y a trois jours, selon M. Abdel Rahmane.
"Toutes les factions, rebelles ou jihadistes, n'auraient pas été en mesure de surmonter les conséquences d'une escalade" militaire en cas d'échec de l'accord, explique encore le directeur de l'ONG.
Lundi 8 octobre, une source proche de HTS a affirmé à l'AFP que le groupe avait dû accepter l'accord afin de protéger les quelques trois millions d'habitants de la province d'Idleb, dont près de la moitié ont déjà été déplacés d'ex-fiefs rebelles. "Tout le monde a été forcé d'accepter l'initiative, bien qu'à contrecœur", a déclaré cette source.

AFP/VNA/CVN

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